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orlando de rudder
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3 décembre 2008

On vit à petit feu le regret d’être soi. (republication)

Il eût été douillet de conserver l’amour en sereine incidence. D’y voir clair. Mais les jours s’encombrent bien trop souvent d’eux-mêmes. Alors, forcément, ça fait mal. On est mal. On vit à petit feu le regret d’être soi. Et puis on n’y pense plus. On s’engueule. C’est la vie…

Alors on se détruit, c’est commode. Parfois drôle. De cette drôlerie de plus en plus féroce qu’on ne peut vivre qu’à deux. Pratique de la douleur, affinée chaque jour. On devient méthodique autant qu’on est méchant.  On vit à petit feu le regret d’être soi. Est-ce si redoutable ?

On s’arrange : confort d’enfer tranquille. On s’acharne à s’aimer, comme par acquit de conscience. Et puis, on voudrait bien s’en foutre. « Il n’y a que toi que j’aime ». Non, ne me réponds pas. Ne me dis pas que j’ai peur ! On vit à petit feu le regret d’être soi.

On devient cruel d’une façon appliquée. On vit à petit feu le regret d’être soi. Saveur mauvaise du temps, mais qui fait saliver. Avant, on croyait que tout ça pouvait durer. Et puis, bon an mal an, on devient vache et triste. C’est con, d’avoir aimé. De s’être aimé.  Ca se regrette en douce.

On vit à petit feu le regret d’être soi. Fallait pas mon amour ! Fallait pas quoi ? Je ne sait pas. Nous deux peut-être. Il n’y a plus d’horizon, rien que des heures pesantes. Allons, ce n’est pas grave, puisque c’est ordinaire. Ne me dit pas que j’ai peur. D’y voir clair ?

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