Douze heures vingt-deux.
On ne
saurait pas ; Pas à douze heurs vingt-deux. On ne saurait pas apercevoir l’absence. Elle est silencieuse. Nos corps furent des plaines
L’absence
ne me dit rien .Mais elle n’est pas
muette. Il y a du jour dedans. Demain, on vivra dans la brume. C’est écrit. Comme un poisson d’avril sur le dos
de la nuit.
L’absence,
en tout début d’après-midi se tait
quand on veut bien. Autrement, quand on la célèbre, elle demeure sourde. Mais on se met parfois à hurler comme un torrent. Voici resplendir l’heure déchirée, l'haleine
paradoxale : la vraie chaleur du jour ! A douze heurs vingt-deux !
L’expansion
du cœur gros vient haïr le
silence. Il le traduit en longues
spirales d’amertumes. En scolioses de pétales de fleurs d’amour séchées. Vivement la nuit, l’ombre ! Mais ça ne vient
guère ! Pas à douze heures vingt-deux.