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orlando de rudder
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2 juillet 2008

Morilles, macaques, tilleul, patates…

La durée ? Curieusement ça broie… Même l’ombre glacée du tilleul et le givre ! jusque là ! vous êtes dans l’eau ? C’est pareil :Ca broie ! Ca découpe aussi tout ce qui a été traîné dans la vie, ça veut parfois même le réduire en compote . Pour faire durer l’amour, il faut de l’énergie. Tiens l’angélus est en avance !

Mon silence en dit long ! Mais je vais le broyer. Quand on va aux morilles, l faut avoir du feu. Prêt. Pour chauffer. Et puis du vin ? Jaune, peut-être. Pour déglacer la poêle qu’on pose sur les braise, dans la grande cheminée. Moi, j’aimerais l’amour, pourvu qu’on me le donne !

Beauté de l’éphémère ! Encore faut-il avoir le temps de le dire avant que la nostalgie remplace le moment qui s’enfuit ! Le temps est un macaque qui se frappe la tête ! Et puis qui tourne en rond car penser c’est peser. L’amour des marguerites, c’est toujours du chiqué. Comme pour la clepsydre, il faut savoir compter. Même la durée n’a pas le temps !

Mon panier de morilles est lourd, ça fait plaisir. Je me suis levé tôt. Quand je suis revenu mon pas à remué le gravier crépitant. Il faisait frais sous les tilleul. Quand je m’en souviendrai, un frisson me prendra. Et en fermant les yeux, je humerais encore, et ceci de mémoire, le parfum des morilles et de l’arbre à tisane qui m’évoque Berlin et la tante Léonie. Mon cœur en arythmie aime à cloche-pied.

Parce que dès qu’on pense qu’on repensera au moment qui fait mal par sa douceur subtile, évanescente , on vit la nostalgie d’un miment à venir qui se souviendra de celui là, ici ! Et surtout maintenant, qui est déjà du passé. Et dans l’ hic du nunc y a de l’ubi qui traîne ! Les macaques nous ressemblent. On se demande pourquoi. Puis, la plupart du temps, on pense à autre chose.

Alors il faut des horloges et des cadrans solaires, des clepsydres près des pieds que l ’on trempe dans l’eau… Comme des patates douces à la façon macaque ! Ou du blé ensablé… Ou le tilleul qui dit qu’on va vite se coucher… Sauf que l’eau est bouillante et pas du tout salée. C’est mauvais pour le cœur .Mais non point pour les pieds.

En se rapprochant la durée nous éloigne. La nostalgie doit-être mijotée pour bien faire. C’est une sorte de morille : Crue, elle nous empoisonne. Comme les patates. Et ça broie encore plus. Le temps, l’instant, la durée… L’amour à la macaque m’amuserait assez. 

Tiens, il faut remettre du bois dans la cheminée. chaque instant compte Ensuite ? On verra bien ! Le charme provient de l’ancien presbytère. Rien ne se perd, rien n’est perdu. Même les ruines et les ombres. La compote de patate veut du sucre de canne. Le froid durera jusqu’aux matines. 

Les macaques savent prévoir. Ils peuvent manger des patates crues sans dommage.CA ne les empoisonne pas. Les morilles ? Je ne sais pas ! Y en a t-il chez les macaques ? S’il n’y en a pas, en rêvent-ils ? Je ne sais pas non plus, mais il peuvent prévoir. Je vous l’ai déjà dit. Pour le tilleul du soir, on préfère le miel. Avec un peu d’alcool ? Le balancier de la comtoise ? Cœur de laiton sous peau de bois !

La durée montre les dents. Osons dire que nous la voyons. Hic et même nunc. Sed ubi ? Dans la cheminée, j’ai mis du bois de charme. Ca brûle comme il faut. Tout le monde est content. Les macaques savent trier le blé que l’on mélange au sable. Ils ont les pieds salés pour les avoir trempés dans la mer à la plage. Voici le glas qui essorille..

Malignement, ça broie… Le tilleul se réchauffe. Jusqu’ici. Sortons les pieds de l’eau : ça ne rafraîchit plus. Sortons les patates aussi ! Et même le blé ! Où ai-je donc foutu mon panier de morilles ? Mélangeons les mémoires en marmelade épaisse. Oui, la durée s’acharne à devenir Histoire ! Quand on est immobile on avance quand même.

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