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orlando de rudder
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14 juin 2008

Inhumons nos prières.

Une poésie salace serait tout un nombril, Un monde à part, sérieux, ne puant qu’à demi, Mes minutes sont faussées tout autant que naïves. Même si je sais que notre légende recommence Tous les matins, même quand il pleut ! Tout un nombril, disais-un nœud de chairs collant Qui s’accroche au ventre lequel masque la tripe. L’amour c’est comme un foie qui digèrerait mal, Et des biles austères y font des bouillies rances ! Pour aimer je vivrai ; ça me condamne à mort. Nombril, visage voilé, chair retorse en droit-fil, Courbure qui ferait mal si l’on recommençait ! Un poésie mausade serait un peu sereine Parce que quand on est triste, on a l’air plus sérieux. Souis la lune pâle ou rousse, j’écrirai des poèmes, Que je ne lirai pas par manque de clarté. Ma main tracera des lettres qui s’aimeront. Le ciel sera-t-il calme ou bien impétueux ? Arrachons els pétales des étoiles amassées : Elle ne sera pas là, celle que j’ai cotoyée. Une poésie de chair nous fait croire qu’on vit Quelque joliesse en souffre : des amours interdites ! Le nœud qui s’obnubile au regard insistant, Nait juste après chacun, ce chacun qui le cerne, ! Quand on appelle en vain, le vent bouffe les mots, On est triste comme des chiens, larmoyance à gogo. On élève son cœur vers le ciel infini, LA douleur nous grandit, la sincérité pue : On bacle des oraisons, à cause des sanglots « Mon amour je te prie de m’aimer comme avant » ! Il me faudrait des mots répugnants et flaccides, Pour beugler un amour et pour s’en dégoûter, Ce serait admirable de crier en injures, Tele fidélité qui s’installe et qui pèse ! Je veux jeter l’amour aux décharges fétides, Où chaque roucoulade moisira à loisir. Parce que j’ai aimé, et que je n’aime plus . Fidèle comme un nombril, un gros pou sur la panse, Je veux ne plus rien dire qui soit joliment doux : « toi que j’ai tant aimée », troulala, laïtou ! Mes franchises charnelles n’ont rien de naturel : Tout nombril est un monde, un monde, ça sait y faire, Et ça vit en vibrant d’acrivités diverses ! Un monde ça s’articule en mots de journalistes : Il y faut des scandales et des meurtres d’amour. Côté souffrance, ça urge, urticaire de froidure ; J’ai arrondi mon cœur comme un silex usé. Mon nombril déjà rond s’en fout éperdument, C’est une vague étoile qui éclaire en douleur, Inhumons nos prières, ça leur fera les pieds.
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