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orlando de rudder
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10 juin 2008

Rigolade SDF

Il y a, dans la misère, de petites joies qui valent quand même le coup de la vivre. Quand on est sdf de fraîche date, il faut bien trouver un lieu où s'abriter. Et si l'on a le choix, on évite les cartons, les bouches de métro. On va dans les immeubles où logent les "amis", ceux qui vous ont laissé tomber, parce qu'on se souvient du code pour entrer dans le bâtiment. Ca sert, la mémoire... Ah! ces vieux potes qui vous invitaient quand on était "normal"!!!! et qui vous ignorent, désormais! Nobody knows you when you're down and out, chantait Billie Holiday... On va dormir au dernier étage (les caves, parfois ouvertes, c'est l'angine assurée) et on rigole quand même. Ou alors, il arrive qu'on puisse accéder au toit, parce qu'il y a une échelle et un vasistas sans cadenas. S'il ne fait pas trop froid, c'est le bonheur: on est sûr de ne pas être dérangé. On peut dormir tranquille. Sinon, on part tôt, le matin. Parce qu'on peut se faire virer salement. En regrettant de ne pas croiser les "amis" dans l'escalier ou dans l'ascenceur !!! Parfois, on les rencontre tout de même, dans la rue : ils ne nous reconnaissent pas. Ou alors, on baisse la tête, on s'en va. Le chagrin, c'est bête ; et même contrariant ! Bien évidemment, on ne souffre pas ! On serre les dents, on rit : celui qui souffre a tort. Et la fierté, c'est la dernière richesse...
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