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orlando de rudder
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8 juin 2008

Une réforme sociale nécessaire!

A Mikel Benoit. Les pauvres n'ont pas de talent. Souvent. Des fois, c'est même pour ça qu'ils sont pauvres ! Regardez les mendiants : air miteux, murmures honteux, main mal tendue…Berck ! Il est temps de faire du social efficace ! Mais attention ! Pas de complaisance ni de paternalisme ! La mendicité doit devenir efficace ! Et rentable ! Aussi, laissons ces pauvres pauvres sans talent se reposer. Engageons à leur place des comédiens confirmés, ayant, comme la plupart, l’expérience de la précarité. Grimons –les savamment en pauvres convaincants, comme au cinéma. Couvrons-les de crasse décorative désinfectée, de faux poux en plastique… Et demandons-leur de jouer le rôle du pauvre, du clochard comme ils savent le faire. D’une façon convaincante, encore une fois. Du vrai réel qui plaira aux passants et les décidera à donner une pièce…ou deux ! Ca nous changera de la nullité dramatique des pauvres en vrai ! Quels nuls! Le théâtre est plus vrai que le réel ! Ainsi, en correspondant à la vision idéologique du pauvre vu par la fausse gauche compatissante, les cathos boutinesques et l’islam planplan embourgeoisé dans une charité besogneuse, le pauvre, doublé par un comédien, ce dernier gagnera plus d’argent que le minable miséreux du réel. Certes, il faudra payer le comédien. Et grassement : on ne joue bien les pauvres que lorsqu’on a bien bouffé, avec de la distance, comme l’explique Diderot dans le Paradoxe sur le comédien ! Alors l’acteur sera mieux payé que le pauvre, car autrement, le pauvre ne le serait plus. Et ce serait très con. Les comédiens se perfectionnant à force de jouer ce rôle, l’argent finirait par affluer. Ainsi pourrait-on prélever des taxes, des impôts qui seront injectés dan sel budget de l’Etat pour le bien commun ! Pauvre, d’accord, mais républicain, nom de d’là ! Souvenez-vous que tout social n’est que la mise en forme d’un réel gênant. Ca rend la misère supportable aux bourgeois. Que ça empêche les miséreux de tuer. De « tirer dans le tas » mus par une rage stérile. Et que ce n’est pas moins bidon que la fable ci-dessus Que la paix sociale soit avec vous !
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Commentaires
P
Mikel n'est pas sans posséder quelque talent. Mais apparemment l'humour grinçant de Orlando De Rudder lui échappe … Ceci dit, il est évident que la poésie doit parler pognon et médias pour sortir de trente ans de sous-underground et contrecarrer l'hégémonie du slam. Quel crime, oser penser qu'un poète puisse vivre de sa plume, et que s'il a des choses à dire , autant qu'elles soient écoutées par un maximum de personnes …
H
Vous avez relu?
M
Poème suivi de "entreprise de poésie"<br /> <br /> Sauvages sur l’enfouissement aux ravages<br /> Dégueulant des années lumières de souffre et de cendres<br /> Sur d’incroyables armatures qui filent par d’épais quais virevoltant à l’écume qu’on se prend dans la face vers d’inoubliables contrées solaires affolant l’ouïe et la vision démontrant leurs aisances dans les chartiers les charnier les gondoles les métropoles les babioles<br /> Oui à l’avancée des quais solaires la brume se resserre où les mains s’empoignent le feu se cambre où les toits s’envolent les énigmatiques fleurs châtoient mille fois dans de sombres châpiteaux desquels sortent des bonhommes Michelin 10 sur 10 devant le comptoir quand la glace se casse et que les cruelles affaires se plombent mariés à de faux aveux depuis bien longtemps les voilà qui dérivent vers la tempe d’une scultpture effrayante le jacuzzi fait des bulles et dans le ciel les nuages tournent comme charbon au barbecue<br /> Tonnent les passages aux courroies<br /> Sur de superbes enluminures<br /> Dont la couverture est une lune<br /> Où s’assemblent les étoiles<br /> Et dont les pages sont des cris<br /> Qu’écrivent des moines empalés<br /> Ces notes d’effroi dans les nids d’hirondelles vont aux sarcasmes délirants d’un Pinnochio et d’un Bacchus qui se tordent ensemble – de rire<br /> En flèches revêches tous les assassins meurent et boivent de funèbres élixirs<br /> A la console de jeu s’immolent des enfants aux draps dans les sphères où des putains révèrent des délices sépulcraux inondant le revers froissé de l’arrière bitumé du mur fallacieux récupérant des ossemnents ténébreux – fin du jeu<br /> <br /> Entreprise de poésie<br /> <br /> SARL AU CAPITAL DE 1000 EUROS<br /> <br /> DENOMINATION SOCIALE : AYEZ FAIM<br /> <br /> POEME A LA MANIERE DE RIMBAUD : 15 EUROS<br /> <br /> POEME A LA MANIERE DE SAINT-JOHN PERSE : 15 EUROS<br /> <br /> POEME A LA MANIERE D’AIME CESAIRE : 15 EUROS<br /> <br /> POEME A MA MANIERE : 10 EUROS<br /> <br /> La-dessus, je pose mon stand de poésie à l’entrée du grande surface et je démarche une clientèle<br /> Je cherche à moyen terme une secrétaire pour tenir la comptabilité (rémunération : 1000 euros mensuel, CDD de 1 mois éventuellement renouvelable)
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