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orlando de rudder
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8 mai 2008

Ca ne coûte pas cher.

On se fait des horizons aux flambants crépuscules. Et puis on les regarde . J'essaierai de m’y prendre si la vie s’y prête. Un jour, j’ai terminé de me vivre à deux.Il a fallu partir, la quitter, pourquoi faire ? Le noir va pour le deuil, ça fait déjà longtemps. Tiens, la nuit s’enfuit vite. Des heures inconcevables charcutent le ventre des cloches. On pourrait vivre là. On y vend de l’amour. Ca ne coûte pas cher. La faim fait espérer le pain immaculé ! Tartines ébouissantes du jour qui passe avant. Oh, je ne suis pas chien, j’ai vécu par mégarde. Il y avait de l’enfer à gros bouillons sonores. De l’enfer juteux. Et ça fumait, moi-même, ça fumait, genre chaussettes. J’avais l’âme recuite ou le je-ne-sais quoi de quelque saint épars au creux de la nature. Non pas la solitude, mais une ressemblance. Ca ne coûte pas cher. On pourrait crucifier quelques passions terrestres.. Mais dans le ciel ça pue : regardons les curés. Verte campagne ! C’est pour ça que ça fume, comme en moi, c’est pour dire… Dans les yeux de l’homme, trop de blanc infini. Seul, dans une rue déserte j’écrasai un mégot. Puissé-je aujourd’hui être ailleurs, sans présence. Une dame de cœur, ça vous coupe la tête. Une bûche charbonneuse crame la cheminée. Salades de cruauté,et du pain sur la planche. Ca ne coûte pas cher. Des gens ne mangent pas parce qu’ils sont trop pauvres… L’hiver va s’arrêter, son sursis se termine. Il y aura des fraises sur le marché, bientôt.Parce qu’on anticipe à ne savoir qu’en faire. A vrai dire, j’ai perdu mon écharpe de laine. Mais pas mon parapluie, ça me surprend vraiment. Je m’étonne à bon compte. Ca ne coûte pas cher. Ca durera peut-être, il n’y pas de raison. Une vie évidente et fragile à la fois mène un trantran solide, pas plus malin que ça. Parfois, on se rend compte qu’une prière est fragile. Oui, moi, je voudrais bien qu’une mémoire incertaine allonge des fantômes qui n’ont pas existé. Je n’aime plus les cafés aux expressos boueux. Le temps s’est ressassé. Ca ne coûte pas cher. J’imagine un vieux film dans un faubourg brumeux. Sur l’écran crachoteux, une femme déjà morte aurait montré ses seins, et pas moins que les deux. Une pendule en fausset aurait craché une heure glaviotante et poisseuse. Et je serais sorti de la salle obscurcie. Et je serais sorti, mal aux yeux, dans la ville. Un marchand de saucisses m’aurait vendu du gras. Et des frites spongieuses. Ca ne coûte pas cher. La pluie ne devrait pas continuer de cesser : quand on a du chagrin, c’est bien mieux sous la flotte. Il me semble certain que j’ai appris des choses. Des faits et des histoires. On jouait souvent aux cartes dans les soirées passées. On se chargeait d’alcool et de sous-entendus. Une vie arrogante ne sert à rien non plus. Brutales sont les images et les photographies. Je te dirai je t’aime pour allonger le jour. Agitons nos repos, ça ne coûte pas cher. .
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