7 mai 2008
Cervelas frit.
J’ai trop vécu dans l’évidence.
Quelqu’un m’a donné du chagrin
La fin du jour... ma récompense?
Le soir fragile au court destin!
J’avançai. Silence dans une nuit de masque...
Au beau milieu des fantômes incertains !
Désir de flammes :
L’enfer menteur
Fer feu et sang
Dies irae
J’ai trop vécu dans l’évidence
Quelqu’un m’a donné de l’ennui
Quam olim, quand on y pense,
Abrahae promisisti…
J’ai vu de grands flots s’obscurcir dans le ciel
Et la brasserie ouverte. Les verres tintaient.
Craquons la vie
Cette allumette
J’aurais aimé…
Je ne sais quoi.
J’ai trop vécu dans l’évidence
Avec des musiques d’oubli,
Des menuets, des contredances :
Je n’aime pas tout ce qui s’ensuit.
Jolie transparence des bulles dans les coupes ;
Ici, c’est le temps des amis inconnus.
Chat enfermé,
Rhume des foins.
D’un monde à l’autre ;
Des requiems…
J’ai trop vécu dans l’évidence
Et quand un souvenir s’endort,
Ce n’est pas l’oubli qui s’élance
Mais une astuce de la mort.
Avec, écoutez-moi bien, la compagnie :
Des tombeaux sans phrases ! Et des tranquillités !
Il est onze heure
Le chat s’étire.
Cervelas frit,
Je n’ai pas faim.
J’ai trop vécu dans l’évidence
Ma solitude est souveraine,
Une jolie serveuse avance
Elle apporte des café-crèmes.
Fugacité, des mots pour ne rien me dire.
Des prisons vénielles jusqu’à plus soif. Enfin !
Va soupirer,
C’est nécessaire.
Ô naviguer !
Le jour est loin.
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