18 mars 2008
Magasins
Au magasin des chienlits calmes des vendeuses parlent trop doucement. Elles font très peu de réclame et le temps passe, absolument. Mais au rayon des oriflammes, j'ai vu Clémence, la soeur de Jeanne avec son tablier de coton clair.
Au magasin des oripeaux, il y a aussi de belles femmes. Leurs blouses sont jaune rococo et j'aime bien les voir marcher. Simone y vend des toiles en biais et cela fait plaisir à voir.
Au magasin de la vasouille c'est là qu'on trouve justement Jeanne avec son air de princesse pâle et ses grandes mains comme des biches. J'en ai souvent les yeux trop pleins.Mais il faudrait aimer vraiment.
Ce n'est pas tant la larme à l'oeil qui m'horripile le destin. Mais une certitude veule: jamais personne n'aime trop bien. Alors je vais dans les boutiques sûr de n'y perdre que mon temps. Et non ma vie que j'aime bien à cause d'amours insignifiantes qui ont montré le crépuscule les fleurs et tout le bataclan. Sauf que c'est mieux en souvenir car on ne se rend jamais compte lorsque c'est là que l'on soupire! Alors, vite, fermons boutique, rideau de fer, clé sous laporte!
Il y a ainsi des magasins que l'on hante n'achetant rien. On y va juste pour être là. Ou alors pour une vendeuse de belle allure et qui sourit.
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