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orlando de rudder
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13 février 2008

La foire aux quatre z’yeux.

Si tu savais vrombir avec la corde à nœuds, on aurait un travail intéressant, peut-être. J’ai vendu du nougat à la foire aux quatre z’yeux et je sais qu’il faut faire assez peu de réclame. Quand j’ai revu ta mère je l’ai trouvée plus belle que jamais, non jamais tu n’as pas plus été. En même temps je crois qu’il ne faut pas penser aux choses évidentes parce qu’elles se vengent. Quatre z’yeux c’est beaucoup, pas comme les Evangiles qui en suffisent à rien vu qu’on les connaît trop. J’ai vu le Christ en vrai : c’est un sacré castard !Qui croit à son image se retrouve le bec dans l’eau. Car Jésus chamboule tout partout où il s’avance. Evitons-le, fuyons, ne soyons pas bourgeois. La corde à nœuds ça va tout seul, Même Arlette savait ! Pour le nougat j’avais des prix de gros. Ta mère m’a fait des choses à peu près incroyables. Mais comme elle n’est plus là, faut que tu fasses l’affaire. Moi, je n’ai rien à dire, c’est le destin qui veut. Oui, moi je suis forain ! Je crois quand même en Dieu. On roule de ville en ville mais mon esprit s’absente. Il faut que tu vrombisses en rythme, en cadence. Attention à tes pieds : ils sont grands, on ne voit qu’eux ! Ta robe de dentelle va se miter bientôt. Arlette n’aurait jamais dû se suicider ainsi. La corde à nœuds n’est pas faite pour ça. Et le destin, c’est Dieu. Moi, du moins, je le crois. Je n’ai pas d’autre chance : je fais ce que je peux. Tout changerait pourtant, bien plus vite que ça. Si tu savais vrombir avec la corde à nœuds.
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