Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
orlando de rudder
orlando de rudder
Publicité
Archives
1 février 2008

Misère de l’art.

L’art s’enfante. Avec l’aide des routines obscures. Il faut de l’habitude pour son jaillissement. On se muscle le cœur au moyen du cerveau. Voici la fulgurance : Elle débarque à bon port quand on ne l’attend pas ! Mouchons l’épiphanie aux terribles stridences ! Chandelles opalescentes, tarin émerveillé, larmes acidulées et l’amour qui fait glou ! L’art agite les boyaux de la digestion lente. Il advient quelquefois au cours d’une lourde sieste. On croit se reposer. Mais un rêve dérange. Voire un cauchemar encore plus fatigant. On a les yeux cernés comme de boudin créole. Et puis ça éclabousse en giclée de tripaille. Et l’on est épuisé alors qu’on a dormi ! Le réveil nous boxe et le labeur commence ! L’art extrude les yeux. Il cisèle les oreilles. Il taillade la rate en rubans vert-oseille. Et des paillettes d’or surgissent à bon escient. Incarnons l’entrecôte au gril de saint Laurent ! L’art est la nourriture. Elle peut foutre la faim. La fièvre dénutrie du squelette vivant. On se gratte les poux dans la misère puante. Et quand tout est foutu ? Autant crever plus vite : Tronçonnons-nous la glotte aussitôt que déjà. L’art est intelligence ! Sur fond de cœur saignant. La rage de l’aède le ronge et le dévore. Sa tristesse le pisse ! Mais sa joie le dissout. Et puis voilà la boue qui clapote et qui mousse ! Sur un char de nuages on triomphe debout ! L’art donne le bombance dès qu’on peut la payer. Mais la vache enragée. elle écrabouille tout. Passer de l’un à l’autre lapide l’intestin grêle. Et l’autre se délite en wassingue avachie ! L’art fait péter de joie quand on gagne du fric. Ca nourrit le talent du moment que l’on veut. C’est avec du pognon qu’on a peint la Sixtine. C’est avec nib d’artiche qu’on n’a rien fait du tout. C’est avec le néant qu’on se brûle les pinceaux. C’est avec la ferveur qu’on a l’air d’un vrai con. L’art a la dent pointue et la poigne qui cogne ! Le poète et le peintre et le sculpteur itou s’amourachent à loisir d’une passion vorace. En auto-cannibales qui se mordraient la queue. Ou en ouroboros aux désirs double-crème. Fêtons la liberté, paillettes et froufrous : économie d’humeur, léchons les roudoudous ! Soyons fiers et patients car la mort est au bout.
Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité