2 décembre 2007
Il a fallu faillir.
Comme je n’ai rien dû, il a fallu faillir. Ce que je faux est vrai comme le courbet qui tranche la franchise de l’ herbe. Elle est tatouée, la terre, sous ses cheveux tout verts ! Pauvre gueuse de bagnarde ! Mais ce n’est pas écrit « mort aux vaches » sur son crâne.
Je n’ai rien dû, c’et vrai. On ne m’ rien donné. Sauf un peu de peau douce, mais je me suis perdu en la quittant, bonsoir ! Elle avait, comme la terre, un sillon de beau jour. J’ai donc tatoué mes dents sur sa peau, pas trop loin, c’était bon.
Il a fallu faillir . Et je m’en suis allé. Foin des rêves bien rêvés ! Songes d’ordre et d’angoisse, cauchemars avisé, viande à psy nécrophage et jours désespérés ! Devenir malheureux ou l’être quand on est né, c’est fort décoratif. Mais moi, je n’aime pas. Le coutre comme le soc tatouent à vif sans que rien ne saigne. C’est comme ça. C’est ainsi.
Ce que je faux est vrai. Usons donc des vieux verbes ! On cuide être parti, et voici qu’on revient pour se ramentevoir d’avant les jours passés, quand je n’étais pas là, sans faillir cependant, ni manquer à l’appel des feuilles mortes brûlées par l’ouvrier de ville.
La mort des vaches se joue à l’abattoir proxime. La viande anime mon corps, j’ai parfois besoin d’âme : bavette ou entrecôte, hampe, poire ou merlan ; je deviens zoo, pas vrai ? Ou verger d’aventure. Ceci par le merlin sur le crâne qu’il casse de la vache tuée.
Courbet, faux ou faucille, qu’importe le tranchant : la mort doit se baisser si le manche est trop court. Bon, je vais m’habiller, car ce soir je m’en vais dîner au restaurant le plus chic de la ville. On y mange de la viande saignante et sans défaut.
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