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orlando de rudder
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1 décembre 2007

On se soûle l’un à l’autre.

D’unanimes zébrures ont comme détrempé sa surface .Ses rides tremblent. Son visage a l’aspect d’un glacis rigoureux. Tu étais colorante, alors il devint vert. Vivement qu’il se meurt, puisqu’il n’a rien à dire ! Il est veuf, tu es là. Servante et maîtresse, tradition invariable ! J’aurais pu te capturer mais bien m’a pris, pas vrai ? Les poux volatilisent comme il faut la raison du plus fort. On se gratte, arrachant ses cheveux et l’on devient parfois comme un arbre effeuillé. Et le voici tout chauve, écorché, croûtonneux ! Nous avons bu le vin de la morte. Je ne voulais pourtant pas redescendre à sa cave. On eût dit qu’y nichaient des oiseaux en triangle ! Mais quand il s’est agi de toi au jupon retroussé, j’ai suivi le désir et son mouvement. Son allegro vivace et sa crudité vache. Moi l’amant de la morte, je n’ai pas eu le choix : du cocu j’ai repris l’infortune à mon compte et je t’ai prise toi, la servante comme il faut. Tu dessines trop souvent ce que je ne pouvais voir. Tu étends des miroir de couleur huile tendre : la moitié de ma chair, débordée par l’instant. Et l’attrait permanent de tes charmes caressés. Pour le reste, nous n’avons que des bulles de mots. Ce que non pas peut-être oui-da, si même non pas que plus et pour ! Les zébrures ne sont pas dangereuse au possible. A moins qu’ il ne se nomme. Quand il ferme les yeux on s’embrasse. Les baisers hypocrites ont un goût d’alcool pur. Et tandis qu’il se meurt on se soûle l’un à l’autre.
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Commentaires
P
On a rarement aussi bien chanté les amours ancillaires… Troussé et gouleyant à souhait !
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