16 novembre 2007
Orlando sleepeth.
(Sur une chanson de John Dowland...)
‘It is the goose!’ Orlando cried. ‘The wild goose...’
Virginia Woolf, Orlando.
C’est l’oie, dit Orlando. L’ogre a mouru d’indigesture ! Il est grand temps de se confire pour le confort des confessions ! Ecoute si la lumière s’excite comme un âne ! Précisément : Luxure ! C’est l’oie ! Dit Orlando ! En cas d’imputation, gloutonnez la figure ! Ca se mange en cuisance lente refroidi et en gelure ! Hamlet avait les yeux brouillés !
C’est l’oie, dit Orlando : il y a du toit sous la serrure, de la serrure sur la planche et de la porte à chambranle droit ! Il y a du pain sous la voussure et des tuiles à genoux !
C’est l’oie, dit Orlando ! Mangez l’ogre à son tour en festination pure ! Colmatons les gencives en dégustage avide ! Vive la dévoration, yeux plus gros que le ventre !
C’est l’oie, dit Orlando : Soyons fiers et mangeons trop ! Faut du gras dans le regard autant que dans les roustons ! Youpi : Œillades assassines et zyeutage affamé ! Et c’est ainsi qu’Hamlet a vu !
C’est l’oie, dit Orlando ! Flatulences et rotations ! Y a pas d’enfer quand on mange ! Nonobstant la grosse enflure de Messire le Bidon ! L’ogre a mouru d’indigestion ! Eles se meurent toutes els passions ! Et c’est ainsi qu’Hamlet a vu un fantôme en forme de père !
C’est l’oie, dit Orlando : Le vent décapite la toiture, l’oie est en déconfiture, le pain dur casse les planches, on a forcé les serrures !Orlando dut à Mercuzio : « Salut et à la revoyur »e !
C’est l’oie, dit Orlando : on s’est dévisagé en vain ! En hypergastre notre vivance anacoluthera la tempérance, adieu, bonjour la transparence. Y a des légumes dans le potage. L’ogre a mouru d’indigestage ! Ophélie rue dans les brancards mais l’âne est toujours rutilant !
C’est l’oie, dit Orlando : Activons l’amour vivace, les saucisses en confiture, l’avenir en évidence ! Foutraquons le temps qui passe et puis, dodo, cher Orlando !
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