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orlando de rudder
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6 septembre 2007

Du minimalisme aux trois femmes de nos lettres.

Je n'aime guère l'idée du "minimal".Stephan Lévy-Kuentz en avait bien parlé dans  son roman ,Bifidus actif, en évoquant la mode du rien, plutôt nunuche en se demandant quand cette mode s'étendrait, quand aurait-on des sportifs minimaux (on rejiont le record du millimètre, départ arrêté d'Alphonse Allais!), des savants minimalistes, des médecins minimalistes... On a déjà l'écologisme, pensée minimale pour mentalité allégées prônant la disette et la frugalité et l'on voit venir des restaurants minimalistes...  Ce minimal doit,pour moi s'il est nécessaire, exister en partie dans une oeuvre dont il ne saurait être l'unique moteur. Peu importe.

Ce qui m'amuse, c'est quand un critique,un journaliste m'interroge sur ce que je lis et apprécie. ET s'en trouve surpris. Ainsi l'un d'entre eux s'étonnait que j'aime Echenoz, Annie Cohen, etc...  Comme si le fait d'écrire autrement devant m'obliger à n'aimer que ce qui ressemble à ce que j'écris. Ceci en me disant d'ailleurs que je ne ressemble à personne...

L'intimisme du roman fançais déplaît aussi aux lecteurs minimalistes. On ne comprend rien à Houellebecq, puis on oublie les femmes. Sauf crêpage de chignon. Scandale. Croustillance..

Ainsi parle t-on maintenant de Camille Laurens, comme de Marie Ndiaye à propos d'un fait divers crapuleux. On oublie qu'il y a chez toutes les deux, et fort différemment, ce qui est la profondeur du roman français en dépit des gesticulations du roman-hamburger,le sempiternel et répétitif machintruc américain, toujours bon puis qu 'américain et standardisé, formaté comme un Mc Do avec une révolte élégante. Chez Ndiaye comme ches Laurens, pas d'esbrouffe,pas d'excès,mais une vraie demande d'intimité, d'amitié, de connivence... Précieux, souvent, pas minimal,mais profond, simplement profond.

Le Matricule des Anges,modèle des revues littéraires, nous parle, dans sa livraison actuelle,  de la troisième femme.Elle est aussi sereine dans son inquiétude, si j'ose dire.aussi dérangeante quand on veut lire vraiment.

Linda Lê mérite le détour. Et demande, elle aussi une vraie connivence. On est loin des plagieuses et ces femmes,un peu trop discrètes àmon goût, sont  l'âme,parfois en demi-teinte, d'une vaie littérature qui ennuie les fervents d'amerloquitude autant que les minimalistes. Mais qui envoûte celui qui ouvre son coeur de lecteur tendre et acidulé et sans idées reçues.

En même temps,je souhaite plus de foldinguerie chez les femmes. Du lyrisme, de la folie à la Flannery O'Connor, de la brutalité,même... Je sais la gandeur ds colères féminines comme du désir féminin féroce et regrette que le rôle social soit enore trop de douceur obligatoire, ce qui paradoxalement est une violence faites aux femmes, une assignation à la nunucherie. Une astrinte à ce rôle participe hélas du fait féminin que l'on décrit, hélas par l'écart: Hélène ou Médée, Nana ou Mamie Nova.Ceci avec une sorte de condescendnce peut-être plus choquante encore quela sempiterneleledyade "maman-putain" (et pourquoi pas les deux, mon Capitaine? Toutes des saintes!).

Hélas, quand certaines femmes, dont une plagieuse s'y mettent, leur force devient conne et l'on obtient "LEs Gaîtés de l'escadron" sauce ménagère avec plaisanterie de beauf que n'auraient pas reniées les comiques troupiers du début du XXe.s. Un peu d'obscénité forcée pimente le tout et ça fait broderie au point de croix à motif pornographique (Ah! J'en rêve! Quand donc Régine Deforges s'y metta t-elle?La broderie porno, ça mérite el détour!) et fillette rougissante en glapissant des gros mots.

MAis c'est encore bien macho que de vouloir que les femmes soient comme on désire  qu'elles soient. Au lieu de  désirer qu'elles soient ce qu'elles sont.  Alors, Bravo Laurens, bravo Ndiaye, Bravo Lê! Elle nous rensourcent et nous ravissent

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