Poème pour un souvenir:
La Surnuméraire. |
Qui aime avec soin ? Je veux dire… Vraiment ? La surnuméraire ? Elle est si câline ! Mais sa façon de faire exaspère les sens ! Fait roucouler la chair ! A tel point qu’elle désaccorde l'instrument Et ça nie les instants !On se retrouve dans une éternité solide ! Ca ne me dit rien qui vaille.
Mais comment vivre sans le sans le regard voulu de la surnuméraire ? Je me fais un sang d’encre quand elle quitte mon horizon immédiat. Si elle me parle ? Ce n’est qu’un mot de plus ! Ou deux. Ou trois. Mais ça me tarabuste.
Mon désir grandit. Il me rend petit. Il m’occasionne. Me rend fortuit. Il me dépasse et me remplace ! J’ai l'impression d'être surexposé, trop de lumière !
La Surnuméraire ? Elle est le sexe d’exactitude. La pendule à l’heure. Elle ne sert qu’à puissance du juste. Du rare, là où toute autre serait exagérée.
Elle forme l’angle des aiguilles précises. L’ angle d’heure. Ensemble nous n'avons guère la place de nous surajouter. Où serait l'harmonie ? L'équilibre ? Alors on se fusionne.
Se taire ? On n’en parle jamais. Il faudrait je m’en occupe, un jour. Mais avec la Surnuméraire, je célèbre à pleine voix ! Son angle. Elle aime avec soin. C’est à dire : Vraiment ! |