Le couvercle.

Un grand couvercle à coffre, ce n’est pas de la broutille pour sansonnets ! D’abord, ça coûte cher ! Et puis, pour l’acheter, on va jusqu’aux digues. J’aime pas. Car c’est là qu’on rencontre ce con de Castillou. Et c’est là aussi que sa sœur fait la double-tordue. Sur la jetée ! Quasiment nue ! Avec le cul qu’elle a !

Et puis, je n’ai plus de coffre ! Bien sûr, un couvercle, c’est toujours utile. J'aurais pu le caser sur la marmite à potage-ciboulette. Pas trop de tapioca, ça fait glu ! En fait, sur cette marmite, je place un vieil annuaire. C’est moins cher qu’un couvercle puisque c’est gratuit ! Le papier se détrempe avec l’ébullition. Puis après, ça sèche.

La vapeur brouille les adresses. Mais, comme ma sœur à moi est aveugle, elle ne peut pas les lire… Celle de Castillou, on la regarde. Mais il est trop con, ce type. Même si sa sœur a un beau cul. De l'autre côté, il y a ses seins. Les deux.

Ma sœur aussi, elle a tout ça. Mais ce n’est pas pareil. Ah ! les seins ! Ceux de la sœur de Castillou me fascinent. Alors j’évite d‘aller du côté des digues. Ca me rend fébrile. Je n’ai donc pas de couvercle pour ma marmite à potage-ciboulette. Ni pour mon coffre, sauf que je n’ai plus de coffre.

Sur l'annuaire, il y a plein d’adresses. Celle de Castillou, par exemple. Ce con. Celle de sa sœur, qui a un cul et des seins de l'autre côté. Et les numéros de téléphone. Dont celui de la sœur à Castillou. Si l’encre n’a pas fondu à cause de la vapeur, je l’appellerai peut-être. Comme ça, elle viendra chez moi et nous ferons les doubles-tordus loin de son frère qui est un con fini. Voilà.

Dans le potage ciboulette, on peut plonger des oiseaux. Laisser bouillir. Des petits sansonnets. Ca donne un goût. Mais je m’en fous.