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orlando de rudder
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28 juillet 2007

Encore Christine.

… Oui mais à tout le moins  un appétit à ne pas y toucher.  Elle  aimait beugler une vaine tristesse à tous préjudiciable. Dans ce que je veux dire, il y a du passé.  L’espace de la mort sur la une accablée d’une vieille gazette.  Nom de deuil, nom de dieu !

Il y a du mauve aussi, un regard et la mer. Des nuits blanches, de jours noirs. Le temps choisi la teinte et découpe ses appétits à coup de coutelas en boucher authentique. Le regret d’Abraham n’est pas d’avoir tué. Ni d’avoir essayé.  IL aurait dû le faire. On osa l’empêcher ! Elle n’a jamais posé cette bonne question là. Et tout comme Perceval, elle ne comprenait pas…

Elle resservait des mots qu’on ne devait pas dire. Des mots en écorchures au sparadrap sali. Son épaule menue m’écorchait une oreille quand j’y posais ma tête… Dire que je croyais préférer les femmes plus dodues.  Et puis, v’lan, la voilà. Tringle à rideaux, vent dans les voiles. Elle a rejoint la mort dont elle fut autochtone. Exilée dan la vie avec de vrais papiers ses poèmes et sa vie.

Orgueilleuse, magnifique et mesquine et radieuse. Avec du dédain pur, qualité d’avant–guerre. Des tendresses féroces à vous briser les os. Fascinante, méchante, un silex survivant.  Une magdalénienne m’a surpris jusqu’au cœur…

La voici hors nuages, hors du temps, infinie,  définie. Une femme os de seiche à picorer pointu. Avec du mauve aussi, un regard de fillette. La dalle en pente aussi. Comme une pierre tombale qu’on a mise de guingois. Une pierre tombale usagée. Comme de seconde main. A mourir tous les jours, on connaît la chanson ! Adieu le Te deum et la marche nuptiale, ostinatio mortis et requiem qui cogne comme un requin-marteau. Comme elle -même aussi. Infiniment, la mort a tout recommencé. 

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