Requiem pour Christine.

T'étais trop con, Christine,avec ta faim de rien. Avec tes mains de squelette et ton anorexie.Avec tout cet alcool et ma main maltendue... Tu étais si, précieuse, si fantasque, si nouille... Avec ta frime superbe, ton orgueil de vraie sainte et ton regard au large ou toujours à côté.

T'étais trop con,Christine. J'aurais voulu atteindre l'en deça du delà... Aller plus loin en toi, te prendre et déchiffrer.C'est mon orgueil à moi... Venir jusqu'au moment de ta grande dureté, quand l'alcool t'empêtrait, quand la mort resplendissait, déjà, dans tes yeux allumés...

T'étais trop con,Christine, toi la femme rêtive, trop occupée à jouer celle qui n'est pas soumise, prisonnière incongrue de ta fausse liberté...

Tu buvais trop, Christine, il te fallait mourir... Un petit peu chaque jour... Et je te regardais, et j'espérais encore,infiniment amer, et j'espérais encore, et je me retrouvais avec toi, et j'espérais encore... ET je n'espère plus.

Ce petit jour d'amour au bord de la Gartempe...  Ce petit soleil clair ne m'oubliera jamais. Nous n'avons rien construit, nous n'avons rien bâti, nous n'avons rien promis. IL te fallait mourir. Avec ce mauvais vin qui te faisais survivre et qui te tuait, nourriture et poison. Moi,je voulais t'aimer et je pleure comme un con. Et d'abord,la Gartempe, je l'emmerde...Comme les amours perdues, comme ce qui ne fut pas, comme ton vin qui pue, aussi triste que moi...

Je pense à toi Christine. Tu n'aurais pas dû mourir... Tu aurais pu m'appeler, pour être encore odieuse... Quelque choe comme ça.Je ne sais pas, moi. Juste vivre un peu. Unpetit peu, pas plus... Alors,j'eusse été là j'eusse été avec toi... Je ne sais pas pourquoi, je t'aimais, oui, peut-être je n'en sais plus trop rien.

Alors, c'est mon adieu, pauvre coeur apreuré, ta pureté d'andouille s'est salie dans la boue. Ca ne l'a pas attinte. Tu as fais la fière. Et puis tu l'as payé...

Adieu, mon presque amour..Tu m'avais presque dit ou bien dit à moitié... .. on a failli s'aimer. Moi, si j'étais moins con j'arrêterais de chialer.

Mon amour à la manque,tout était impossible... Ben ou, tu l'as cherché... Et puis t'es toute morte... C'est vraiment pas malin.