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orlando de rudder
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26 juillet 2007

La raréfaction.

Ils préfèrent la raréfaction !  Volontairement ! . Elle arrive  tous les midi l Et le soir ! Et le matin ! Elle est  à répétition, la raréfaction !  Tout le temps ! C'est une sorte d’ eau obscure, turbide. La fin de l’esprit. Qui est matière pure !Consciente et rigolarde ! Et qui est donc poème ! 

Elle est  le noir visqueux, la raréfaction, le cambouis qui colle, le gras de comédon, la morve des larmes amères, la poisse atrabilaire !  Qui se dessèchent à la brûlure acide des ulcères égoïstes, anorexies sordides et lâchetés intimes !

Elle est rance comme un vieux couple à l’amour oublié !  Un couple  fait d’habitudes hargneuses  et d’odeurs  de suri !  La raréfaction ronge le cœur  comme une pisse stagnante attaque le métal d’un pot de chambre antique à l’émail ébréché

Et c’est cela qu’ils mangent, la raréfaction,  sous forme de sécheresse et déshydratation au petit-déjeuner !  Ils se la savourent morne, la raréfaction, ils la croient vertu et s’en donnent à cœur-peine !  Ils s’en mordent les doigts tandis qu’on se pourlèche ! 

Elle est le refus, la raréfaction ! . Elle aime, les puits sans fonds où il n’y a pas d’eau. Elle est la vie qui quitte le jardin d’abondance ! Elle est toute violence ! Régulière lancinante ! La raréfaction Ils s’en délectent,  maussades , et haïssent pour de bon !

Elle happe jusqu’au vertige, la raréfaction On va se la tuer à coups de boudin gras ! Et youpi tralala !

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