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orlando de rudder
orlando de rudder
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17 juillet 2007

Sur la piste à deux sous.

Les prairies enserrent le  couloir de la piste à deux sous qui mène là-bas, tu sais ? Une ces jours nous chevaucherons  à travers  l’air. Dans le vent. C’est pour te faire plaisir car je ne suis pas chien. Même que pour  te réjouir Je collecterai un digest des sentiments normaux. On dansera autour, on brûlera le tout, on cuira les chevaux, on boira de l’alcool et on deviendra fous ! Même qu’on entonnera des chansons dégoûtantes.

J’ai économisé, il me reste deux sous, c’est  le prix du péage et de la liberté ! On arrivera vite au pays de là-bas ! On avancera entre les prairies ! Il y aura des embruns plein la gueule. Et des vents immobiles parce qu’on ira plus vite ! Ce seront de grandes brises aussi fermes que des murs. Le ciel nous donnera des nuages s’effilochant en portées de musique.

En arrivant là-bas, je bâtirai une cheminée pur cuire les chevaux avant de les manger, pour préparer le philtre et même pour baiser devant les flammes vives aux lumières dansantes ! Au diable les prairie, l’amour c’est à se faire sur des peaux de chevaux fraîchement dépecés !

Oui, nous irons  là-bas, pour deux sous, c’et pas cher ! Sur des chevaux volés qu’on mangera vite fait  une fois arrivés : il ne vaudront plus rien, on les aura usés. Oui nous cavalerons sur la piste à deux sous, entre les prairies verte ! Certes, en ta distance de cavalière d’à côté, ma peau s’éloigne de toi, subit  le froid du manque ! Il reste  l’odeur vache et champêtre de ton âme. Elle me fait trembler. Voire  souffrir comme par une pierre jetée.

Je bute sur ton azur en jubilant trop fort !  Je te chavirerai sur le bord de la route, dans l’herbe des prairies, faisant gaffe tout de même qu’il n’y ait pas d’orties de chardons ou de ronces. Je hanterai ton corps avec  ta dureté, tes deux lèvres de nacre, ton clitoris d’acier et tes seins de silex. Je m’y écorcherai en prenant tous les pieds ! Le tien comme le mien. Nous en ferons le nôtre, ô sainte trinité !

Tu me caresseras de  tes mains de marbre, et de tes longs cheveux d’ardoise. Je savourerai  ton grand regard d’agate avant de te saillir comme un vrai gougnafier ! Ensuite nous dirons « bonne chose de faite » avant de continuer d’avancer à travers l’air ambiant. Ca fait du bien, pas vrai ? Autant soupirer d’aise parce qu’il faut repartir !

Ton corps est un chaudron de sorcière affamée qui peut  me transformer en un philtre épatant. Mais personne ne saura quels en sont les effets. Nous reprendrons la route une fois apaisés. Et nous irons là-bas ! Tu seras un poème. Je sais que c’est ton rêve. Même si, moi, je m’en fous : je préfère te sauter ! Ca me fait frire les sens, j’en suis tout gigoté !

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Commentaires
M
Orlando + Rabelais = Ubu roi<br /> <br /> Trajectoire inventée par une nouvelle littérature qu'hélas, je ne vois nulle part ailleurs qu'ici.
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