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orlando de rudder
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16 mai 2007

Ratiboisons l’ errance à grands coup de pronoms !

Le vent a tourné ! Le ciel s’étale, prend toute la place. On dirait cette femme que j’ai connue jadis. Le ciel n’est pas comme elle : il sourit beaucoup moins ! Il n’y a rien de plus beau que le fait d’être humain !  Le ciel est un benêt ! Même la pluie lui fait de l’ombre ! Entretemps, voici quelques boursouflures d’éclaircies. Cette femme était brune. Encore plus sous la pluie. Surtout quand elle dure. Ratiboisons l’ errance à grands coup de pronoms !

Ce n’est pas le moment de parler de quelqu’un. En particulier. Par un temps comme celui-ci, la bienséance qui sied si bien, la politesse même, exigent qu’on s’en tienne aux  pronoms : Quoi ? Etonnement ? A d’autres ! Défense de nommer le  silence. Cette femme brune, quand elle ne dormait pas, s’imaginait cyclone : Ce nom fut  féminin au temps de son aïeule tout aussi brune qu’elle.  Ratiboisons l’ errance à grands coup de pronoms !

Un geste de la main ? Et puis quoi encore ? On n’est pas des moines ! Renoncer au  deuil !? Ca fait mal aux gencives. L’ avenir  a tout perdu. Même  le silence obstrué… Il faudrait quelque chose de drastique pour libérer le flux du silence ! Autrement, il n’y a que la pluie. Et le bidon des nuages ! Moi, l’amour, j’aimais bien. à cause des orages comme à cause de la plue. En plus, il y a  parfois de monstrueux nuages. Ratiboisons l’ errance à grands coup de pronoms !

Ca bloque, le temps, ça passe sans avancer, on vieillit en stagnant ! La pluie n’y peut rien ! Les éclaircies sont bien trop grasse ! S’ils revenaient, les jours heureux, on les trouverait moches ! C’est la loi ! La plupart des raisons sont déraisonnables. Oui, le ciel prend toute la place, comme la brune. Certes, elle était plus petite que le ciel. Mais, dans notre grand li, elle s’étalait, comme un cirrhus conquérant.  Ratiboisons l’ errance à grands coup de pronoms !

Cette femme ronflait en soprano très bugle. Sachons conserver  l’orientation ! Elle dormait pieds à l’Est : ça favorise dit-on les désirs incongrus. Ô lourde destinée ! Conservons aussi, malgré le vent, l épaisseur  des vieux mots. Rameutons en nous-même un langage de trop plein ! Et le vide ? On s’en fout : le ciel suffit à peine à remplir l’horizon ! Regardez l’heure : il se fait temps de   boire l’ avenir gras dans une  tasse obscure. Ratiboisons l’ errance à grands coup de pronoms !

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