Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
orlando de rudder
orlando de rudder
Publicité
Archives
30 avril 2007

LA mer n'est pas un jouet!

Je republie ce cieux texte,parce que y'en a marre des exploits! LA nature n'est pas un environnement: ça vient de l'intéieur et c'et aussi l'extérieur! La nature n'et pas un terrain de jeu ni le dieu d'une religion idéologiquement moche! C'est moi, c'est vous... C'est tout.LA nature n'est pas écolo.La preuve: elle vit vraiment. La nature n'est pas sportive: elle est encore plus vache qu'un footeux! On ne peut l'aimer que pour les raisons qui pourraient nous pousser à la haïr.comme un chat: cruelle, feignasse et tout ça. Merveilleuse salope, na! MAis les écolos,y savent pas...Ils la veulent victime! Elle doit boen se marre,la nature, cette admirable vacharde... Alors le voilà, le texte:

LA mer n'est pas un champ de course...

Ad usque fidelis (et je n'en démords pas!).

LA mer est devenue un champ de course! Sauf qu'on n'y voit pas s'affronter les chevaux de Neptune, mais des genres de sportifs salés. Qui mangent du thon en boîte et des nouillasses immondes cuites dans l'eau de mer m"élangée à l'eau douce, pour économiser cette dernière. Quand un bateau est laid, on dirait une grosse voiture! Ou des chaussures de sport géantes...
La mer n'est pas un champ de course.
Moi, j'ai toujours préféré nager au long cours, longer la côte durant deux ou trois jours,me balader, voir en-dessous, dormir sur la plage en grelotant parfois. J'étais solide alors. Je m'étais inventé la randonnée marine, avec juste un masque, un tuyau à la con. Jamais de palmes, non: pourquoi aller plus vite? Et quel plaisir, parfois, de nager sous l'orage! Ou même, à fleur de nuit!
La mer n'est pas un champ de course.
CA m'amusait parfois d'accélérer, d'avancer comme un fou. Juste pour rire! Qui sait rire dans la mer ne boit jamais la tasse!
J'ai parfois remonté quelques rivières côtières. Quand j'aterrissais, je mangeais des oursins et des pignons. Des algues. Je chapardais des figues et beaucoup de raisin. La Provence offrait encore des paysages plus nus que les femmes de ses plages... Je les zieutais. Et goûlument, pardi!
Quand je rentrais chez moi, je relisais Ovide... Pages d'exil... Tristes.
Et j'entendais les ouailles faire l'andouille au lointain. Petits moutons, ovum? ab ovo! J'étais adolescent! .
Le soleil déclinait. Parfum de myrte. L'heure tournait, ultima necat.. A force d'être Romain, il fallait bien dormir! C'était des moments doux de haute solitude.
Hélas, j 'ai commis l'erreur de pratiquer la natation. J'ai remporté des compétitions: je nageais depuis l'enfance. Quatre nages... L'entraîneur croyait en moi. Le sport: perte de soi. J'ai arrêté. Heureusement. J'avais perdu l'habitude en nager pour de vrai. Pas pour une médaille. Ca m'est revenu bien plus tard. J'ai délaissé les piscines: la mer n'est pas un champ de course!
"Plus loin, plus haut, plus fort"! disent-ils... Obsession de la performance! J'aime mieux les choses utiles, à ras de terre, comme les vagues: : se balader, vivre, aimer et boire certain vin rude, musclé comme un chêne-liège... On a détruit les vignes.
Oui, je préfère la beauté. La perfection: la mer.

Nous avons besoin de vertus plus hautes!

Au fait: j'ai aussi navigué, un peu.

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité