Cœur de verre.
Qu’aurais-je pu chercher quérir ou requérir comme un seau d’eau du puits lorsqu’il fait vraiment soif ? En quel jour, en quelle demeure ? En un lieu dit qui serait mien ?…
Qu’aurais-je pu vouloir, moi, morcelé dans le destin, ce que je forge, assez brutal ? L’amour d’une femme devenant ma nation ? L’instant d’après ou la morte saison ?
En quelque jour d’une vie lente j’ai regardé parfois trop loin. J’ai pu savoir, mais qu’importe ? Je me suis tu. Trop, quelquefois…
Quel moment, Quel silence ? je trouve une paix parfois inquiète. Quel coeur de verre, fragilité, débris de moi, inachevé ?
En quelle urgence persisterai-je? Demain accourt, fait de fragments de vieux hiers et de nouveau qui s’éparpille…
Ma transparence, état des lieux, vague innocence, faute de mieux… Quelle espérance dans l’heure qui passe ?
Fatigues anciennes, sommeil léger, âme en quinconce comme les arbres cachant leur racines tressées sous une terre à l’herbe tendre.
Tête de bois, copeaux frisants, voici la vie à bout portant : En quel instant, en quel désir vais-je persister à mourir ?