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orlando de rudder
orlando de rudder
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17 mars 2007

On est bien obligé

On est bien obligé de se dire qu’on s’aime quand on ne peut plus faire autrement, que le vache-dur du jour crée du quotidien hard et bien comme hier et pas pire que demain sauf si honnêtement on étrangle son conjoint rien que parce qu’il et là ce qui et dégueulasse.

Rien que parce qu’il existe, miroir de nos échecs que le temps avachit comme nous-même d’ailleurs et qu’on et bien trop tristes, et miroir à sale gueule de la sécurité de notre vie trantranesque avec les fausses joies de fêtes familiale et les crédit en cours, il faut bien que l’on croie que l’on s’aime, sinon mort et mort encore et ratamort et dix de mort ! Vraie mort qui schlingue berckos, je veux dire, comme celle avec cadavre en peau qui puera si on laisse pourrir  comme un quotidien morne. Comme la vie en famille qu’on se dit bien qu’on s’aime, parce qu’on n’a plus que ça à se dire pour pas chialer toujours, pour faire semblant d’y croire ou y croire vraiment lorsqu’on est bien trop con pour la vraie vérité, celle qui taraude le cœur et vous vrille les tempes, celle qui nous pend au nez comme une morve poisonneuse et que c’est même plus vrai, qu’on s’aime, on se reste, point c’est tout, on se reste même là faute de pouvoir partir, faute de vouloir partir, on se reste là très las : on se supporte pas. Mais ma sécurité l’habitude, tout ça. Et nos sales mioches méprisants et hargneux.

On est contraint, parbleu, d’imaginer qu’on s’aime quand on supporte plus la gueule même de l’autre et ses pantoufles aussi et son air d’être ici, ses petites manies, ses parents, ses amis et qu’il nous horripile même quand il ne fait rien, même qu’il se laisse aller et qu’on y peut rien, rien que c’est pouah tous les jours, le dégoût devient lourd mais s’il fermait sa gueule ça ferait des vacances. Sauf qu’on s’entendrait, soi…On n’a pas de boules Quiès pur la voix vraie du coeur !

Comment faire autrement que de croire qu’on s’aime quand on s’ engueule tout le temps, que les gosses sont méchant et la belle-doche teigne qui  nous méprise et juge qu’on est vraiment des cons des minables et puis merde ! L’ennui c’est que c’est vrai et qu’on a tout raté en sacrifiant nos âmes à la sécurité !

On a même sacrifié, sécurité d’emploi, l’aventure-liberté pour une vie pépère sauf que l’emploi, macache et ça nous apprendra à s’imaginer que ça suffit à l’amour ! Qui n’ jamais connu le précaire à tous deux, la vie de couple pauvre et qui ‘na pas tenu ne sait pas ce que c’est que d’aimer en pur vrai. On est bien obliger de penser-vrai qu’on s’aime parce qu’autrement, merde, la vie et bien trop triste, on et comme les voisins ceux qu’on trouve mochasse, qui pensent pas comme nous mais dont la vie molasse c’et du pareil au même sauf que leur voiture elle  est un peu plus neuve mais que leurs enfants, merde, font chier et plein de bruit.

Comment ne pas vouloir s’aimer quand les chansons tristounes nous chamboulent le cœur, qu’on se glucose les larmes en jouissant du malheur de chanteuses aux goualages de tristesse infinie que c’est popu, pardi et quel talent elle a vu que ça vie à elle ne fut pas du nougat et ça se sent vraiment au tréfonds de sa voix même que quand on l’écoute on a des frissons ras alors on s’attendrit en chialant comme des vaches émotion de no cœur nanifiés et bonsaï, rétrécis par le vie qui piétine nos êtres. On se vautre cœur qui pue comme des pieds mal lavés dans les sentimentalités les plus nunuches  on s’attendrit bien fort et puis ça recommence avant le déjeuner qui vous remplit la panse sauf qu’on fait un régime pour ne pas être gros et qu’on vit dans le chiottes  cause du bifidus. Et c’est comme ça qu’on s’aime, déjections affective déversées dans des coeurs  à la con en céramique blanche qu’une harpie du Harpic et qu’un chevalier blanc comme des dents brossées, à la rage mesquine autant que contenue, savent bien récurer, voire désinfecter !

Comment faire autrement que de croire qu’on s’aime quand le dieu de la banque veut ses mensualités ? Et dès qu’on vit sans faim, sans ferveur ni parole c’et foutu pour toujours qu’il y ait des gueulement ou des silences acides avides de mépris et de détestation. L’amour n’existe plus avec des échéances et quand on a confiance comme d’habitude trop de confiance et qu’on  ne  risque rien. La sécurité tue, l’amour n’est jamais sûr : je veux dire, le mien, puisqu’il est résigné. Qui a tué sa faim ne mérite plus rien sinon la mornitude et la désespérance, c’est bien fait pour sa gueule et tagada tsoin-tsoin !

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Commentaires
F
J'aime c'est tellement ma vie même si je n'ai pas de crédits et que je ne serai et ne voudrai jamais être en retraite et pourtant ça doit être le moment de vérité quand on aime ....imagine huis clos de Sartre c'est ça la retraite.<br /> Continue avec ton talent François
E
bah ils se débrouillent :)
O
Vraiment? Où? <br /> Hi! Hi!
E
certains font autre ment :)
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