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orlando de rudder
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8 mars 2007

La Grande et l’Anglaise.

Sa  demeure est au milieu de l’herbe sylphide. On appelle ainsi une sorte d’herbe fine qui ne se distingue en rien de la plupart des autres. Mais qui est particulière à l’endroit : Le  bas de la  montagne du nord .

Là, se sont perdus d’illustres conquérant .On y a même fait  emprisonner des anglaises  en armes. C’était  il y a longtemps. Après le Roi Richard. Elles possédaient des arcs et juraient comme des hommes.  Mais c’était en anglais. On n’y comprenait rien. N’empêche qu’elles s’évadèrent.

Elles aimaient tuer les biches. Certaines étaient fort belles. Les Anglaises aussi.  Des yeux !Comme des   étoiles. Au bout de quelques siècles, elles fumèrent du tabac. Elles mangeaient leurs hommes, après l’amour, parfois. On ne les a jamais vus. Donc c’est peut-être vrai !

Les biches broutaient souvent  bien trop d’herbe sylphide. On leur interdisait, au moins pur le principe. C’est costaud, les principes. On n’en rigole pas. Même en anglais. On les tuait une fois. Elles recommençaient.  A brouter comme des gourdes.  On les tuait derechef. Ca faisait du travail. Les Anglaises aimaient bien tuer. Alors, tout allait mieux. : on eut la vie qu’on veut. Et qu’on voulait déjà ! Et les Anglaises riaient. C’était joli à voir.

L’une d’entre elles dirigeait les chasses sanguinaires. Elle  se ressemblait beaucoup, avec son même regard unique. Son corps brûlait un peu comme le sable du désert.  Elle apprit à la grande à tisser ses cheveux. Elles passaient parfois de longues soirées ensemble, mangeant des pieds de biche au caramel poisseux,  et des tripes de même, buvant des quantités de thé de Serendip ou de whisky agreste. Surtout les jours de glace.  Quand gerce le vent du Nord et qu’il n’y a pas moyen d’être ici plus qu’ailleurs. Ces femmes célèbrent la brume. Elles sont agréables. En fait, y a rien à dire, mais j’ai fait un effort.

La Grande séjournait au bas de la  montagne du Nord. C’était une fille de bien, pas plus riche que ça, cuisant des caramel enjuponnés d’amandes, aux formes de perroquets. Parce qu’on ne sait pas de quoi demain est fait et que c’est déjà ça de pris.

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