LA connaissance intime.
Ainsi, la connaissance intime s’exerce tranquillement sur le désespoir. Celui qui se stagne lui-même, à couper au couteau, en tranches bien épaisses et ça fait mal aux dents.. en tranches conjointes comme celles du pain d’épices –ô le jaune !- en tranches mariées qu’il faut séparer parfois en déchirant cette mie juste collante.
On croit qu’il suffira de boire, mais ce rituel est vain, l’alcool devient travail en stérile qui rote. Il suffirait de vivre et puis d’aimer peut-être. Personne ne dit jamais que l’amour coûte cher. Si vous saviez comme j’en ai marre !
Connaissance intime, disais-je avant d’en avoir marre, maussade. Eh bien, oui : je voulais parler du désespoir qui s’étire, aussi con qu’un gros chat.
Et qui pue le vieux poisson comme ce dernier venant de renverser une poubelle pour y bouffer, sagouin, un vieux hareng pourri, Parce qu’il n’aime que ça et que les trucs en boîte que les femmes genre télé avec des dents bien blanches offrent à leur matou, et que ça coûte cher, c’est du pipi de chat. Ca se bouffe quand même. Surtout quand on est chat. Mais il y en a, des chats, qui aiment le pain d’épice. On s’en fout, n’est-ce pas ?
Connaissance intime, donc, disais-je avant d’en avoir marre.. Mais justement, j’en ai marre. Alors je ne dis plus rien ! Connaissance intime ! En voilà des manières ! Vraiment, j’en ai marre ! C’est vrai, quoi, à la fin. Il me vaut mieux se taire. Je ne sors pas de là ! Merde.