Extrait des carnets d'Hubert nyssen...
JAck Lang, avec le prix unique du livre, a plus servi la France, la culture, les lettres que bien des m'as-tu-vu... Et lui, il ne méprise pas les guichetiers, focément obtus et auxquels la Princesse de Clèves est focément étrangère! A propos du prix unique, voici un passage de l'excellent Hubert Nyssen:
Un jeune universitaire belge me demande un avant-propos pour l’essai qu’il a écrit sur la longue tentative d’instaurer en Belgique le “prix unique” que la France adopta pour le livre en 1981 avec la loi Lang. Et le délai est bref, comme d’habitude. Je compte donc écrire, en peu de lignes, que la défense de ce prix unique, destiné à mettre la librairie à l’abri des spéculations, est une manière de prendre position dans un conflit plus vaste qui oppose au totalitarisme marchand, dont l’énergie nucléaire se nomme profit, la volonté de sauvegarder la connaissance, la pensée et la création dans un monde où elles n’ont d’autre prix que celui des choses sans prix. Le prix des choses sans prix, c’est le titre d’un petit livre, bourré d’intelligence et d’inquiétude, que Jean Duvignaud a signé dans ma collection “un endroit où aller”. Où il pose la question : “À quoi sert Shakespeare ?”
Ca se trouve sur: http://www.hubertnyssen.com/carnets.php.. Nyssen, en dehors du fait que c'est un grand éditeur, est un chroniqueur hors pair!