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orlando de rudder
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21 octobre 2006

Octave Mirbeau

Toute une partie de notre littérature a été occultée au profit d'écrits planplan qui ont fait l'absolue nullité de la "grande époque" tant admirée d'une certaine marchandise littéraire chic: Chardonne et Paul Morand sont devenus des modèles, usant d'une langue en simili contrefaisant un "certain français" surnormé et frelaté, comme un meuble de copie prétend à l'apparence de l'authenticité, comme un ersatz veut passer pour le vrai. Ces braves gens, fort polis et propres sur eux furent souvent ignobles dans leurs conduites politiques tout en nous bassinant avec du planplan convenable. C'était la réaction contre un moment crucial, important, fondateur de nos lettres.Mais terriblement gênant.Heureusement, aujourd'hui, on redécouvre Gourmont, Marcel Schwob, Rachilde et  même Jarry, à la fois connu et oublié. On se rend enfin compte qu'il y a eu un moment majeur de la sensibilité, de la force poétique et qu'il n'est pas innocent qu'on ait voulu nous le cacher.

Octave Mirbeau demeurait connu pour sa fameuse femme de chambre que Jeanne Moreau incarna. Mais, Mirbeau n'est certes pas l'homme d'un seul livre! Et, aussi, ce fut un découvreur,un défricheur,un précurseur. Voici ce qu'on en dit pour présenter le rcueil de ses Combats littéraires, qui vient de paraître:

Octave Mirbeau (1848-1917) n'est pas seulement l'auteur applaudi de Les affaires sont les affaires et du Journal d'une femme de chambre, ni le polémiste le plus redouté de la Belle Époque. Justicier des lettres et des arts, il a mis sa plume, d'une exceptionnelle efficacité, au service des grands artistes méconnus ou moqués (Monet et Rodin, Van Gogh et Camille Claudel, Pissarro et Maillol) et de nombre de jeunes écrivains en butte à l'incompréhension, au misonéisme et au mercantilisme des magnats de la presse et de l'édition. Admirateur de Barbey d'Aurevilly et des Goncourt, de Knut Hamsun et de Thomas Hardy, disciple de Tolstoï, les yeux dessillés par Dostoïevski, il a été l'ami et le défenseur de Remy de Gourmont et de Marcel Schwob, d'Alfred Jarry et de Jules Renard, de Maurice Maeterlinck et de Georges Rodenbach, de Charles-Louis Philippe et de Marguerite Audoux, d'Émile Guillaumin et de Léon Werth. Et il s'est battu, avec un courage et une constance qui forcent l'admiration, contre une littérature mystificatrice et routinière, contre une presse vénale et anesthésiante, contre un système éditorial reposant sur la réclame et la camaraderie, et, plus généralement, contre la société du spectacle, qui n'a que faire des génies et ne reconnaît que les cabotins et les rastaquères.

Sous le titre de Combats littéraires sont recueillis, pour la première fois, tous les textes de Mirbeau- articles, préfaces, interviews - relatifs aux écrivains, à la vie littéraire et au journalisme de son temps. Un siècle après, ils n'ont, hélas ! rien perdu de leur actualité.

On aura plus de renseignements en s'adressant:

Pierre MICHEL
Société Octave Mirbeau
10 bis rue André Gautier
49000 - ANGERS
02 41 66 84 64

Mirbeau, Léon Werth, Schwob et j'en passe représentent une littérature vive et forte. Et c'est peut-être là que l'on trouvera les "racines" qui manquent à tant de littérateurs d'aujourd'hui: ce courant interrompu est demeuré vivace chez quelques "marginaux" fort aimés, mais "hors normes" et qui font peur à bien des éditeurs!

Il est fort probable qu'on hésiterait à publier Mirbeau, de nos jours (Proust n'aurait aucune chance!)... C'est plutôt bon signe!

LA littérature se fait maintenant ches le "petits éditeurs"... ceux qui rééditent, en plus, les Schwob, les Mirbeau... les irrécupérables! t qui osent publier ce qui est vrai, vif, novateur, découvrir les écrivains actuels réfractaires à l'écriture marchande... Hélas, lorsqque l'un d'eux commence à être connu, les "grands éditeurs" le récupèrent... On trouvera sur le blog de Michel Champendal (liens) un bon exposé de cette situation!

Un jour,peut-être, loin des slogans médiatiques, les lecteurs seront aussi exigenats en littérature que les consommateurs pour le choix d'un vulgaire aspirateur! Pour l'instant, on croit la pub, la propagande, la réclame! Et celui qui pèsera longuement le pour et le contre dans le choix d'un grille-pain achètera sans sourciller le bouquin dont on parle et "vu à la télé"! Après quoi, il sera déçu et parlera de  la "mort de la littérature"! Et pourtant, ça bouge!

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