La Forteresse intime.
- Pour l’instant.
- Que fait-on pour l’instant ?
- Soyons ses partisans !
- Lui donne t-on sa chance ?
- Il le faudrait, pour soi.
- Ou pour qu’il n’entre pas. S’il s’agit d’un méchant instant !
- Ou pour qu’il vienne en ami.
- Ouvrir la porte. Sans qu’elle grince.
- Le grincement ricane en bartavelle : c’est un verrou couinant.
- Ca demande à la porte de demeurer close.
- L’acier oblige.
- L’instant devient celui d’après.
- L’ennui, c’est la décision.
- Ouvrir, c’est risquer l’irruption du froid.
- Fermer c’est se dessécher ou encore fermenter salement, bas remugles du cœur. Tout dépend des humeurs.
- C’est comme toi.
- Moi ?
- Je te veux bien. Et toi ?
- Pas toujours. Pas trop. Mais beaucoup.
- Gourmandise.
- Faim de l’autre.
- On se dévore ?
- Pas qu’un peu.
- Alors, si tu m’aimes, ne me dis pas tout… cache-moi des choses. PAs tout, mais des.
- Bien sûr ! Toi aussi !
- Autrement , ce ne sera qu’un instant. Peut-être long. Mais rien d’autre.
- Je visiterai ton jardin secret, discrètement, à pas comptés mais…
- ... je n’assiègerai pas ta forteresse intime.