La non-violence est un luxe bourgeois! Il faut en avoir les moyens! Avec son angélisme odieux, elle est une agression des pauvre

La misère va loin et si Suarès a pu la dire "sacrée" c'est par une sorte de compréhension de la vraie familiarité avec le tragique: c'est la mort, c'est la haine... Elle peut, objectivement n'être "qu'" une pauvreté, elle n'en constitue pas moins une atteinte irréversible, même quand n s'en sort... Quand on veut détruire celui là même qui vous donne un peu d'argent... je dis bien détruire, plus que tuer: effacer du monde, écrabouiller... En sachant qu'on est mort, déjà, soi-mme (un SDF survit, en moyenne quatre ans dans la rue.Avant, on le mettait dans un "caveau à décomposition rapide".Même mort, on était rejetés)... En plus il faut se battre pour tout: cogner vite, fort et en plus on s'acharne... Parce que, bien vite, on aime ça.'est bon... Et même, être saoul a force d'avoir reçu des gnosn, on s'y fait, on est abrutit, la douleur bat les tempes, les enflures chauffent, Ca saigne et les bleus enflent... On est conscient, on a mal, on vit, on hait, on est... On est dolent, à demi-inconscient, on ne sait pas si on ai me ça oupas..On est vaincu, on n'a pas tué... Même l douleur a quelque chose de savoureux... La non-violence est un luxe bourgeois! Il faut en avoir les moyens! Avec son angélisme odieux, elle est une agression des pauvres, une violence comme les autres! Et, bien au delà de ma petite expérience, je pense qu'il faut poser la question de la violence, de cette violence inhérente à la misère: ce n'est pas sympa un pauvre.Ca pue, c'est moche et ça cogne. Ce n'est pas le "bon pauvre" qui se tient bien dont rêvent les religieux à la sortie de la messe. Il n'y a plus d'amour, chez le pauvre (le livre de declerk sur les clochards montre la vraie de vraie vérité cradingue) et la situation ancienne des Iks en Afrique est exemplaire... La non-violence est un luxe bourgeois! Il faut en avoir les moyens! Avec son angélisme odieux, elle est une agression des pauvres, une violence comme les autres! C'est au bout de tout, quand on perd l'humanité, qu'un dégoût des autres analogues au racisme (mais une sorte de racisme uiversel qui commence par soi) vous prend à la gorge, vous envahit le ventre comme un enfant pourri, devient viscéral, quand on vit avec ça, on est dans la misère et l'on ne veut que tuer, effacer, écrabouiller... quand on s'en sort, c'est parce qu'il y a eu une aide énorme, immense... l'amitié et l'amour malgré le retour, quandon joit de mordre la main qui vous nourrit, quand on crache à la gueule du psy et qu'on veut l'effacer du monde, avec la montée de viloence, le sang qui bout, la haine gluante: bave et morve.. hé oui: bave et morve! Et merde. Beaucoup de merde. La non-violence est un luxe bourgeois! Il faut en avoir les moyens! Avec son angélisme odieux, elle est une agression des pauvres, une violence comme les autres! Ou alors, c'est méthodique comme souvent, m'a t-on dit chez les femmes tortionnaies de vieux ou d'enfants... C'est l'autre rage de la misère, froide, celle du fond de l'abyme, celle du vrai de profundis... La non-violence est un luxe bourgeois! Il faut en avoir les moyens! Avec son angélisme odieux, elle est une agression des pauvres, une violence comme les autres! Seulement voilà: il y a peu de gens qui peuvent respecter et aimer les vrais misérables. Ceux qui puent, qui cognent et rotent le vin rouge quand ils ne vomissent pas.Ceux qui puent la chiasse, ont renoncé au moindre petit atome d'humanité, du moins qui veulent l'abandonner, le piétiner, faire mal,faire mal... Comprendre? je en pense pas que ce soit possible. Et si on les comprends, ce que je fais un peu, on veut fuit,,on a peur... C'est la terreur... PArce qu'en plus, quand on a connu ça... Même pas longtemps... Qu'on en est sorti au prix de cauchemars glaçant. La non-violence est un luxe bourgeois! Il faut en avoir les moyens! Avec son angélisme odieux, elle est une agression des pauvres, une violence comme les autres! Avant de comprendre la misère,un degré élevé de la pauvreté, il faut mettre son âme à nu: trouver en soi ce qui pourrait devenir ça. ET comprendre la haine, la violence... Accepter de vouloir vaincre son dégoût (hé oui genre Saint Vincent avec les galériens ignobles, tueurs, violeurs, assassins, tortionnaire... Car c'était bien cela dont il s'agissait chez Saint Vincent de PAul.. pas de simples escrocs, mais de vraies brutes haineuses)... ET c'est le plus dur... La non-violence est un luxe bourgeois! Il faut en avoir les moyens! Avec son angélisme odieux, elle est une agression des pauvres, une violence comme les autres! LE discours qu'on entend, généralement ressemble à celui du racisme "ils" sont sales (évidemment... en plus, au bout d'un certain temps on en jouit... salement!), ils ne sont pas reconnaissants, ils puent... Ils ne sont pas comme nous (ils en sont pas nous: déni d'hummaité) cela revient d'ailleurs à certains discours racistes contre les immigrés (voir l'histoire du hérisson sur mon blog).Mais ces gens ne savent pas que, loin d'être aussi simples que les immigrés, je veux dire aussi peu criminels, le clodo, la pocharde de la rue sont haineux, violents, mauvais immondes, mentalement répugnants ne rêvent que de tout bousiller! ... Ca vient peu à peu, c'est insidieux.On s'en sort parfois... Avec de l'aide ou par la mort... La non-violence est un luxe bourgeois! Il faut en avoir les moyens! Avec son angélisme odieux, elle est une agression des pauvres, une violence comme les autres! Quand on ne se cogne pas, qu'on ne se bat pas à coup d'arrêt de moquette (bout de métal en forme de gouttière un peu plate qu'on affûte sur un mur au contrairie de la courbe: ça fait de belels cicatrices et "croix des vaches") entre clodo, entre "sous-merdes", on parle de la faim et surtut de la mort... On lui parle aussi... Elle pue autant que nous... C'est médiocre, la mort..; Des fois même on en rêve.La non-violence est un luxe bourgeois! Il faut en avoir les moyens! Avec son angélisme odieux, elle est une agression des pauvres, une violence comme les autres! JE hais la misère... Je ne suis pas non violent: je ne hais que MA violence, celle que j'ai découverte en moi, profonde, horrible, qui m'a rongé comme un cancer, qui m'a essoré, détruit... PArler de la misère devrait commencer par parler de cette violence... Et c'est, de toute façon injustifiable, comme la misère... Je me dis parfois que la haine du terroriste est du même ordre... Combien de fois on rêve, étant clichard, de balancer uen grenade dans un restaurant devant lequel on passe? ... J'ai oublié de parlr de l'alcool chez les clodos, l'alcool cette NECESSITE, cete urgence... la seule chaleur... le seul... amour? Car ça, on partage. Rituel... la vinasse! Chère vinasse! qui nous dégoûte par trop plein et qu'on entonne quand même, avec des hauts-le-coeur, mais sans pouvoir s'arrêter de lichetrogner... Ca fait du mal à boire et ça fait mal du bien, le ventre devient aigre, ça noie l'enfant pourri, on va vite dégueuler,ou alors peut-être pas: crampe d'estomac vide, agression de vinasse violence tord-boyau retournant l'estomac... On continue de boire avec dégoutation, avec délectation, ça répugne et ça jouit dans le gosier avide... Peut-être faudrait-il aux "bien pensants " du social un stage de haine pour comprendre...C'est comme se vautrer dans ses déjections.. celles du coeur, de l'âme sont certainement pire que les autres... Bon, ça commence bien, cett journée... je n'ai jamais parlé de ça comme ça... VA falloir que ej me secoue... si je rencontre un clochard, je le tue! Non, je... hé merde! La non-violence est un luxe bourgeois! Il faut en avoir les moyens! Avec son angélisme odieux, elle est une agression des pauvres, une violence comme les autres.

Comments

[orlando de rudde]

C'est bien de cela qu'il s'agit. Sauf que la violence, celle là en tout cas n'a pas de solution... Elle st cele de la vraie vie, de la nature... elel est celel du loup blessé et elle va à la mort, le lent souhait du désespéré... Avec l'alcool qui aide... C'est pas joli, c'est comme dans la forêt ou sous el mondre caillou... MAis c'est humain! Profondément humain et sans doute inévitable... LA vraie tendresse c'est de l'admettre... Le vrai amour aussi... L'admettre modestement, lutter contre pour l'atténuer, certes... Sans l'orgueil des non-violents!

LEs pauvres ne peuvent pas être non-violents. D'ailleurs qui l'est? LEs bourgeois non plus, mais il n'y a que dans la pensée bourgeoise -ou religieuse, ce qui revient au même- qu'on se parfume de non violence... Ou alors, on ne peut pas faire autrement! LEs faits sont têtus...

Mais la violence canalisée peut devenir art, poésie...

[Philippe.]

Totalement en désaccord... La non-violence est, au contraire, la seule force que peut avoir quelqu'un dans la misère. La violence que peut infliger la société, l'Etat est bien plus grande que la violence individuelle.