14 août 2006
Barcasse en plein naufrage
Barcasse en plein naufrage si mon poème yaourtise à la mords-y le spleen, s’il débagoule en vrac de la turlupinade à la tordu du pied, s’il s’alouvit mochasse et ne raconte que pouic, si c’est du blablabla d’insignifiance nunuche ou s’il romanticise des amours à la con, avec des lamenti lamentables et craignos, c’est que c’est bien moi même qui n’aime pas assez !
Va bien falloir se taire si je me mets aussi à crapahuter sec dans l’eau de rose rancie avec de vieilles idylles rabâchées sans extases et des remembrances lasses d’ivrogne désabusé !
Barcasse en plein naufrage, le poème qui dit rien qui proclame sans beugler qu’il y a des renoncules et des petits oiseaux qu’on en bouffe même pas c’est le risque absolu de toute inadvertance : écrire du planplan c’est quasiment pécher ! Et puis ça dit que dalle, y a pas de vérité !
Si c’est pour farcir une chanson gnangnan de tagada pouet’ pouet’ et de « redis-le-me » à la gueule de loisir va falloir s’arrêter. C’est pas tout ça, les potes, mon frichti va brûler, je veux pas récurer la casserole qui attache, c’est comme les amours rances, on a beau s’acharner, si tu n’as pas d’Ajax, va te faire voir, pénible !
Ecrire des poèmes ?Faudrait qu’on soit intacts, ou très stylistiquement vachement bien amoché, avec du vert-de-gris pour bien mourir d’amour à la comme il faut pas, viens-y voir, cœur de brie, si moi que je t’aime pas !
Barcasse en plein naufrage si mon poème végèrte à la mords-y le cul, s’il débagoule en vrac du vague-à-l’âme craspec, s’il avilit commack les mots les plus ludions, si c’est du tralala d’inexistence rampante ou s’il célébrouille des amours à la con, avec des sanglots vertigineux et pâles, c’est que c’est bien moi même qui n’aime pas assez !
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