15 juillet 2006
Bravo, Monsieur Chirac!
LA décision du Président de la République est bonne: il a raison de ne pas pardonner les ignobles violences cojnugales.Il est nécessaire de lutter contre ce fléau. De plus, il s'agit aussi de "déprivatiser" cette sphère du "privé" qui permet à la cellule familiale d'être en dehors des lois. Rappelons qu' en France une femme meurt tous les quatre jours et un homme tous les seize jours de ces ignominies (il s'agit des chiffres donnés par le fameux rapport, mais déjà ancien... Voir le résumé qu'en fait WIkipédia et les nombreux sites qui en traitent, en attendant une nouvelle étude plus complète.Et portant sur l'ensemble des violences FAMILIALES) . Certes, ce n'est pas aussi important que dans certains pays. Mais c'est inacceptable, inhumain..
Grâce au Président, qui vient ainsi au secours de la longue lutte des associations, la loi s'appliquera même où elle ne le pouvait pas, à cause du poids des secrets de famille... La droite change, elle aussi: elle a mis du temps à admettre ce qui fut dénoncé il y a bien trente ans, au moins et dont elle se foutait! Au point de nier les faits! Comme d'ailleurs, elle a mis beaucoup de temps pour comprendre qu'il faut combattre le viol et ne plus accepter que les flics se marrent au lieu de recevoir les plaintes comme c'était encore le cas vers 1970, avec plaisanteries salaces et autres saloperies immondes! A l'époque, quand nous militions en ce sens, on nous traitait de "gauchistes irresponsable" en argant de la sacro -sainte famille où l'on règle ses problèmes entre soi! Tandis que ce qui s'y passe ne regarde pas les autres! Ce n'est pas si vieux!
La loi, hélas, n' empêche pas que de nombreuses femmes battues n'osent toujours pas porter plainte, ni même déposer une simple main courante! Et encore moins les hommes, plus nombreux qu'on kle croit, qui subissent des maltraitences! ! Il est fort possible que, de ce fait, les chiffres, dans les deux cas soient hélas en dessous de la réalité!
Cette décision renforcera une loi nécessaire, qui ne date que de 1992. Avant, tout se passait comme si on "avait le droit" de frapper son conjoint! De plus, les plaintes n'étaient pas toujours reçues comme il le faut.
Les foyers sont souvent, hélas, les lieux privilégiés de violences.Cela tient à une conception archaïque des rapports humains et à une idée de possession des gens de la famille, les uns par rapport aux autres. C'est une vieille mentalité, difficile à déraciner... L'appartenance à ce groupe ne doit pas déterminer la soumission aux lois des deux clans en opposition: familles d'origine de chacun qui , souvent, gouvernent de fait symboliquement, même si elles ne sont jamais présentes!
Il ne reste plus, maitenant, qu'à étendre cette loi, cette opprobre sur toutes les violences familiales... Celles contre mes ascendants âgés, contre les enfants, les handicapés...Car ces violences sont fréquentes! Bien sûr, ces abus sont combattus. MAis il convient de créer une loi spécfique afin que la sphère du privé, la clôture de l'espace familial ne soient plus considérés comme "hors du monde" et des lois... c'est le statut symbolique même de la famille qui doit être remis en question, afin qu'elle ne soit pas une prison enchaînant les victimes.
A cette loi, donc doit être ajouté un système d'aide spécifique, de soutien psychologique à moyen ou long termes tenant compte de chacune de ces formes de violence en particulier: les coups sont terribles. Mais l'humiliation, la destruction psychique ne le sont pas moins! La notion de "violence conjugale" est bonne, certes, mais par trop restrictive, car ces violences ne sont pas forcément exclusive: qui bat sa femme peut aussi cogner ses mômes, sa vielle belle-mère impotente , etc... De plus;, quand une mère est battue, ses enfants subissent eux aussi un traumatisme profond dont il faut tenir compte, à la fois pour les aider et pour sanctionner la brute monstrueuse! C'est un travail d'ensemble qu'il convient d'effectuer dans le but de changer certaines mentalités.
Mais enfin, il y a déjà un grand progrès! A suivre!
Cela dit, Monsieur Chirac n'y est pour rien! Et,,il y a trente ans, il participait d'un pouvoir qui se foutait éperdument de toutes ces choses pourtant dénoncées par la gauche, les associations féministes tandis que les amis du Président actuel défendait la clôture familiale, les bonnes vieilles valeurs de "ce qui se passe chez nous ne regarde pas les autres"... A l'époque, à mois que ça ne se voie trop, on avait quasiment le DROIT de battre sa compagne, de cogner els mômes, voire de violer son épouse ( "charbonnier est maître chez lui". Ou n'importe quelle femme qui n'était jamais crue, ou rarement, par les gendarmes et les policiers si elle"osait" se plaindre... (regardez la presse de l'époque! C'est révoltant!)... Et les amis de Monsieur Chirac, comme lui-même, ne voulaient rien savoir du problème! C'est un lent travail d'opposition qui a fait avancer les choses! Eh oui: la droite libérale a une histoire fort lourde! Eh oui,k ce sont les soixante huitards et soixantes-huitardes hirsutes qui ont gagné cette bataille! Avec patience et acharnement! Et que ça agace un peu de la voir récupérée par ses adversaires de l'époque!
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