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orlando de rudder
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25 juin 2006

Prétendu "féminisme" version libérale

Une lutte est nécessaire pour vaincre le proxénétisme et toute forme d’esclavage sexuel. Ce problème n’est pas différent d’autres esclavages qui continuent dans certains pays. La défense des prostituées libres et indépendante est aussi un moyen de lutte contre ces pratiques. Des lois, une réglementation permettraient sans doute de sévir contre la monstruosité de l’abattage ou des passes sous contrainte. De la colonisation des filles africaines. De l’esclavage des filels de l’Est. Pour ce qui est des prostituées libres, il demeure étonnant que devant des femmes indépendantes, gérant leur vie et disant « mon corps est à moi », un déferlement de philogynes osant se dire « féministes » proteste. La raison en est, encore et toujours, la honte sexuelle moraliste et le mépris du désir masculin. Voire de l’homme même, toujours considéré comme INDIVIDUELLEMENT responsable du pouvoir masculin, ou plutôt de ce qu’il en reste en Europe : une prédominance qui, souhaitons-le, va disparaître. Au sexisme dont les manifestation ressemblent à celles du racisme des philogynes, répond leur volonté de ne pas laisser la parole aux prostituées libres. Car il y a, pur ces philogynes, une réelle menace identitaire, une réelle possibilité de remise en question de l’idée qu’elles ont des femmes, des représentations qu’elles se font d ’elles-mêmes. Avec le refus de se rendre compte qu’un rapport réellement marchand est égalitaire et que sa réalité est moins perverse que les autres rapports humains qui métaphorisent la marchandise en la rendant plus diffuse, plus aliénante sous prétexte d’amour. Alors que le divorce et a séparation deviennent de plus en plus inévitables. Il y a là une représentation active du nouveau visage du libéralisme : le primat de l’émotion, l’ « indignation vertueuse », la « performance émotive » qui ne cachent, quel que soit le discours, qu’une mentalité n’admettant pas qu’on puisse désire le sexe pour le sexe en refusant « l’amour obligatoire » du couple ordinaire qui est presque toujours un mensonge. Stendhal disait que beaucoup n’aimeraient pas, ne seraient pas amoureux s’ils n’avaient pas entendu parler de l’amour. Et l’ « amour obligatoire » est un facteur de malheur aujourd’hui inévitable. Il faut que l’amour devienne une possibilité. Mais pas le fondement d’une société hypocrite qui en a fait un commerce sentimental, affectif, économique qui ne dit pas son nom. Le mouvement des prostituées (lesputes.org entre autres) remet en question cet état de fait d’une façon inacceptable pour les exploiteurs et exploiteuses de l’amour institutionnel, néo-capitaliste et libéral. De plus, il attaque directement, et efficacement si on l’écoute, la vieille prostitution criminelle et esclavagiste. Et c’est aussi cela qui déplaît : il n’y aurait plus de raison de s’indigner si ce mouvement réussissait et ce serait un coup terrible à la victimisation générale de toutes les femmes qui existe complaisamment en exploitant le fait que certaines- beaucoup- sont réellement victimes. L’amalgame entre une prédominance masculine et le statut universel de victime des femmes est une tromperie venant de femmes non-victimes et exerçant un pouvoir. Il est indigne qu’une bourgeoise du monde capitaliste s’identifie à une femme battue de milieu défavorisé ou a une femme exploitée de pays instable et à force densité religieuse. Chez les hommes, les patrons ne s’identifient pas aux prolétaires : ce serait considéré comme ridicule et inconvenant. La question que pose la prostitution libre « entrepreneuriale » en tant que profession libérale « comme une autre » ne peut que combattre tout une série de mentalités et de représentations réactionnaires voulant faire croire, à la façon du libéralisme guerrier, colonial et assassin, qu’elles luttent pour la liberté. En attendant, il demeure insupportable qu’une femme libre se prostitue en disant »mon corps est à moi ».Mais on admet qu’une ouvrière, une infirmière soit exploitée d’une façon ignoble, parce qu’il ne s’agit pas de sexe. Les tabous sexuels sont complices de l’exploitation des femmes. Comme de l’aliénation des hommes. Ces rapports sociaux malsains doivent disparaître. Comme une certaine exploitation idéologique du fait féminin, parfois appelée « féminisme » et qui finit par nuire aux femmes. On ne peut vouloir l’égalité de sexes en occultant la parole de certaines femmes pour des raisons morales prétendument charitables ou « sociales » et « politiques »… Ce libéralisme larvé nuit à l'entreprise individuelle que le vrai lmibéralisme encouragerait plutôt, et que l'égalité ne pêut combattre sous peine de se nier. Il ne peut que créer des lobbies, clandestins ou non, de traite et d'exploitation des femmes. En attendant, le proxénétisme, la traite, l’esclavage sexuel se portent bien. Très bien. Comme toutes les violences faites aux femmes!
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