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orlando de rudder
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12 juin 2006

Un article!

Tout n'est pas perdu! Certains luttent encore: Voici un bel exemple sur un site que je vous conseille: ________________________________________________________________________________________________________________________ Corneille oublié, pays déboussolé Dans le trouble qui est le sien, la France en a oublié de commémorer, ne serait-ce qu'un peu, le 400e anniversaire de Corneille. Dommage ! Car l'auteur du Cid et de Cinna ou la Clémence d'Auguste en aurait remontré à nos puissants, empêtrés dans leurs médiocres combines, au risque de faire perdre à la nation sa place dans le petit peloton des démocraties heureuses. Juin 2006 Il y a 400 ans, le 6 juin 1606, naissait à Rouen Pierre Corneille, l'un des géants de la littérature française, mémorable observateur de l'âme humaine, aussi habile dans la comédie que dans la tragédie (certains critiques n'excluent pas qu'il soit même l'auteur de plusieurs pièces attribuées à son cadet et ami Molière). Nous lui devons l'adjectif cornélien, qui désigne les tiraillements entre la passion et le devoir. Il est vrai que ces tiraillements ne tourmentent plus les puissants qui nous gouvernent, tout occupés qu'ils sont par la préservation de leurs places, l'accroissement de leur fortune et la protection de leurs amis et pairs. Est-ce là la seule raison pour laquelle les Français ont complètement passé sous silence le quadricentenaire de Corneille ? Ou faut-il y voir aussi la secrète rancune des collégiens et ex-collégiens astreints à réciter Don Diègue : «O rage ! ô désespoir ! ô vieillesse ennemie !» ?... Oh, sans doute ne fallait-il pas compter sur une mobilisation joyeuse comme en ont connu nos amis anglais et espagnols autour des 200 ans de Trafalgar et des 400 ans de Don Quichotte... Mais enfin un minimum eût été le bienvenu pour rappeler à chaque Français qu'il a l'honneur d'être le dépositaire de l'une des plus belles et plus riches littératures du monde. On se serait contentés d'une soirée spéciale à la télévision, d'une représentation exceptionnelle du Cid à la Comédie-Française, d'un discours du chef de l'État sous la Coupole de l'Institut et d'une petite fête à Rouen, sous la présidence du maire de la ville et de notre ministre des affaires culturelles. Cette langue qui nous unit Oublier Corneille me paraît grave, plus grave peut-être que de renier Austerlitz, car c'est tourner le dos à ce qui fait notre bien commun, à nous Français, à savoir une langue et une culture que nous envient - ou nous enviaient - les autres nations. Cette langue et cette culture, forgées pendant des siècles à la Cour et dans les salons parisiens, sont de merveilleux outils auxquels nous devons d'avoir pu bâtir un pays prospère et heureux, ce qui ne va pas de soi. Ils nous permettent d'exprimer des idées complexes et nuancées ; ils nous ouvrent à la diversité du monde. Grâce à eux, nous pouvons dialoguer, rester soudés et progresser ensemble dans un monde sans compassion pour les faibles. Y renoncer au profit d'une sous-culture mondialisée et d'un pauvre mélange de basic english, de créole et de sabir, reviendrait à aborder les compétitions du futur aussi nus et désarmés que les ressortissants des pays andins ou africains... Triste inconséquence alors que tant de gens dans le monde, moins chanceux que nous-mêmes, cherchent à surmonter leur déficit de culture en valorisant jusqu'à l'outrance leur identité religieuse. (...) La suite sur http://www.herodote.net/editorial0606.php Oui, l'amour des lettres et le désir de cet amoiur existent encore!
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Commentaires
M
C'est bien d'en parler aussi, Orlando ! <br /> <br /> Moi j'ai ouï dire que c'était par peur de représailles de la part de Français ou d'étrangers en France issus des pays qui ont vécu l'esclavage que l'on n'allait pas célébrer Corneille (la famille de celui-ci ayant été compromise dans la traite des non blancs).
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