9 juin 2006
Mon silence n’a pas faim.
Mon silence n'a pas faim. La pesée du gros pain est élastique.J’aime en mâcher la mie résistante. Ca bruisse : le vent ! On pourrait croire que claquent les fouets d'invisibles limonadiers conduisant des voitures aux chevaux placides. Aussi cons que les dauphins. Aussi veules et serviles que des chiens ordinaires…
Mon silence n’a pas faim. Nous voici sans cesse et similaires. La nuit demeure, toute à son inquiétude. Certaines étoiles se roulent dans le lisier du ciel. Dieu n’est pas loin. On dirait une soue à gorets au lisier scintillant. J’aime la vie.
Mon silence n’a pas faim. Il ne gargouille pas comme ventre affamé dont les oreilles, oyant les gargouiillis, croient entendre un train surgissant sur un pont enjambant rue déserte. Les rail, fidèlement parallèle se polissent à chaque passage. Mon silence est forgé dans un fer pus acide. Avec beaucoup moins de rouille sur les flancs.
Mon silence n’a pas faim. On vend le pain tout pesé .Il n’y a plus de tombée qui rassit, tranquille… Plus de rôties aux fromage qui reste. Plus de café fort. La vergeoise se durcit en pavé roux. Maintenant, l’heure tourne mieux : on ne remonte plus rien.
Mon silence n’a pas faim. Il ignore le désormais. Il se déroule. J’ai acheté de la bière de garde .Je ne la garderai pas. Il pleuvra demain. : nuages de pure laine.
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