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orlando de rudder
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1 juin 2006

Rencontre d’une femme au buffet de la Gare un jour de mariage et de futur divorce.

Bah ! Ne comptons pas les gens qui s’agacent sur terre ! Le ciel paraît stérile mais les nuages saignent. A chacun sa prison : pour moi, ce fut elle-même. J’ai ouvert une porte. Un arbre tout amaigri s’élançait vers le ciel. Des prières fourmillantes s’envolaient des chapelles. Voilà : Dieu est ouvert, et même le samedi. On écrit tout l’amour sur de très beaux registres. Les femmes changent de nom, puis persistent en signant. Je suis resté pépère, assez loin de tout ça. Mariage à la campagne : On en revient maussade, des cérémonies veules. Une femme au nez rouge buvait un verre de vin au café de la Gare. Elle parlait d’elle-même en se trouvant menue. Elle mange des gâteaux, mais elle ne grossit pas. On a trouvé moyen de tresser nos deux corps dans un buisson perdu puisqu’il ne pleuvait pas. Elle n’était pas si maigre et moi non plus, déjà. Ce fut un autre mariage, instantané, comme le lait en poudre et comme le faux café. Mais des fois, ça réchauffe encore mieux que le vrai. Les nuages se gonflaient, immenses et inquiétant, en poumons de noyés, emplis d’une eau fatale. Ils se tenaient en l’air, soulevés comme il faut. Ils sont très conformistes et pleurent à bon escient. Comme Dieu la voulu, Monsieur le Permanent .Pour acheter des fruits, pas besoin d’aller loin. Même sil e magasin sent un peu la poussière. Avec la femme maigre, on a pris des oranges. On aurait bien voulu bombarder le cortège, pour faire à la Binchoise un massacre amusant. On a préféré se lécher le visage. On s’est même serrés comme des noyés au large. Ca me plairait d’aimer cette femme ou une autre. Ca donne un horizon fait de miel et de roses. Avec le dimanche, on se dit quelquefois que l’amour est normé et qu’il a des horaires : il y a un temps pour tout, même pour se souvenir qu’on n’aurait jamais dû croire ceci ou cela. La lune inquiète. Et sous son regard froid, on voit les carrefours. Il faut toujours choisir son chemin ici bas. Il y a même des fourches dans les cheveux des femmes. Celle dont je vous parle usait de shampooing doux.
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