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orlando de rudder
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19 mai 2006

Ad Ovidum!

Où sont les peuples ardents saturant l’air mesquin ? On en trouvait des genres dans les forêts odorantes. Quand il y avait des jadis t des naguères obscurs. Les vieux dieux païens payaient parfois de mine. D’autres montraient des beautés qu’on jurerait peu vraies. Des trognes non communes sortaient du coin d’un bois. Ca ricanait dans les clairières. Et des amants furtifs en crevaient d’effroi ! Voici un genre de faune ! Au’il s'arrête un moment : il rend trois fois plus belle. la bergère qu’il regarde. Mais il la détruira en se jetant sur elle .Non ! C’est une déesse de première grandeur ! Rien à foutre d’un faune, fût-il fougueux, fortiche ! D’un seul coup, et hop là, voici notre brutal qui s’évapore plus loin ! La clairière prétend : Je suis le champ royal entouré de grilles. Ce sont les arbres grands : seul le soleil est libre ! La foudre brûlera la prétention certaine : Et moissonnons la cendre. Qui rigole du deuil ? Il suffit d’un éclair ! Voici : Un autre dieu quelconque, venu du fond des bois. Une chasseresse tue un chevreuil qui s‘en va. Tout est calme et tout grouille. Le silence s’agite en creux. Le dieu vient à la charge. La chasseresse mutine se demande « pourquoi pas ? ». Et pourtant, mes aïeux, son corps a dépassé depuis belle lurette l’appel incontinent des froufroutante tortures du désir masculin qui se cabre en cadence et des foutaisons drues ! Elle n’aime que ses pareilles lentement languissantes. Alors : Basta ! … peut-être ! . Sa silhouette est Verger, son front fleuri d'étoiles. Le dieu la regarde et ça le fait baver. Bah, si ce n’est pas elle, il en prendra une autre. Le coquin sait très bien qu’on vaticine fructueux dans la forêt panique : si ce n’est pas celle-ci, c’est sa cousine qu’on cherche. Et qu’on trouve, ô désir ! Age heureux, tendre rages épanchées ! Agreste, hellénistique et latinopratin, le légendaire antique rêvait sa nostalgie avant d’avoir vécu ce qui la ferait naître. Tout Virgile en prolepse : ça ne mange pas de pain.
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