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orlando de rudder
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14 mai 2006

LA DURE ECOLE DE SOLITUDE.

Mon cœur, mon cœur s’amuse à contre-temps, en anacrouses débordantes, en zim boum boom de temps en temps. La dure école de solitude est un bâtiment de chair crue. Toutes les salles sont désertes et le maître s’est perdu. Les murs sont reliés de chagrin et d’espoir. Mon cœur y tangue en vrac, pas de tri, pas d’audace. J’avais très peur de perdre mes clés. Quand ça arrive, c’est un exil. Le lieu demeure. On ne peut y aller. O ne peut pas rentrer chez soi. A moins qu’un autre y soit encore. On y récolte des lauriers à la sauce lancinante. D’ineffables roses d’été. Les épines sont ardues et se plantent en plein cœur. Alors ça swingue comme battent les veines qu’on a aux tempes. Le tableau est tout noir. La craie est en deuil. Le chiffon est sale. Et l’on voit d’autres cœurs, profondément gravés sur le bois des pupitres. Les nouvelles clés sont de plus en plus chères. Et sûres. Il n’y en a pas pour les cœurs sécurisés, à trois points de suture : Hier, aujourd’hui, demain. Mais ça passe partout en dure école de solitude. On y vit à cœur loqueté, on se chausse de vieilles amours à semelles saignantes pour irriguer le sol avec des pas perdus pour tous. Mon cœur rapetasse les mélopées anciennes, les oublis calculés, les choses qui surgissent. Il a soin d’éviter les calculs trop précis, les additions justes : à la dure école de solitude, on apprend les erreurs et le moyen efficace d’égarer le temps perdu. La mémoire s’y perd sans oublier grand chose. Mon cœur devient terril, avec cette chaleur au noyau du profond, avec cette mouillure de la pluie extérieure, avec la clé des champs qui n’ouvre rien qui vaille, avec des faims d’amour qui harcèlent et tenaillent. A la dure école de solitude, la fête de fin d’année se déroule sous la pluie. Couronné de migraine et de baies obscures, le lauréat renifle sur l’estrade glorieuse., Le cœur s’y incruste, piqué de roses et d’amertume, incrusté d’étoiles bêtes et de soucis
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Commentaires
M
"On y récolte des lauriers à la sauce lancinante"<br /> <br /> Cette phrase est le sel de ce texte un peu long, un peu gauche. Cette phrase entête, l'image entre par la *bouche*.
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