6 mars 2006
Sonnet du zèbre en deuil
Les reines de France portaient le deuil en blanc. D'où le nom de "Reine Blanche" donné aux reines douairières...
Des chevaux, des oiseaux, en course furibarde,
S’acharnent en avance et en essouflement !
On se rue ! Perds ma trace ; je ne suis que vivant
Le fouet de chaque jour permet que je m’attarde !
J’investis aux gargotes du temps perdu, je farde
Ma peur exacerbée par l’instinct de l’instant !
Ma durée me désole quand elle en a le temps :
Je ne distingue plus tout ce qui me regarde !
J’eusse aimé accourir comme un animal fou !
La raison manque d’épice, l’humanité de goût ;
Le noir côtoie le blanc, ça me contrarie l’œil.
Actionnaire du destin, quand donc serai-je tué
Par tel ardent agio d’un cœur éparpillé ?
En attendant, Papa, je suis un zèbre en deuil !
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