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orlando de rudder
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5 mars 2006

Exercices de philosophie quotidienne.

PArmi les 101 expériences de philosophie quotidienne de Roger-Pol Droit, il se trouve, à la page 132 quelque chose qui, pour beaucoup, est inacceptable: S'habituer à manger quelque chose qu'on n'aime pas. Voilà qui semble étrange. D'abord en terme de nécessité. Pourtent, pourtant, et même pourtant, nous sentons bien que les dégoûts et répulsions ne viennent pas de la sapidité, du sens du goût, sauf cas précis de "trop fort", de "trop salé", etc... Il est beaucoup d'aliments à saveur douce que les gens refusent avec énergie. Il serait intéressant de découvrir l'histoire de ces rejets... Et aussi pourquoi les gens tienennt tant à cette faiblesse qui consiste à "ne pas aimer". "J'aime pas ça" ne concerne seulement pas "ça", mais aussi les circonstances des premières expériences avec 'aliment en question et avec les personnes qui l'ont servi ou auxquelles il est lié. Il y a des "madeleines de Proust" négatives et qui n'évoquent pas la Tante Léonie, mais plutôt l'Oncle Gaspard, ce salopard, ou la cousine Chantal, qui pue et qui est brutale! Voire un enseignant, comme le Maître Gaston, qui cogne et qui est con! Ou encore telle cantine peuplée des êtres les plus méchants de la terre (n'importe quels enfants en groupe). Ce travail sur soi, cette réflexion peut épauler l'expérience et occqasonner un très précieux savoir à propos de soi-même ou de ce qu'on eût aimé que cela fût! Car l'expérience en question, nous dit Roger-Pol Droit acquiert rapidement un effet bénéfique. Eh oui, mabnger ce qu'on n'aime pas, voire aprendre à l'aimer peut servir! Ecoutons avec les yeux ce que dit notre auteur: Reste à savoir pour quelle raison s'infliger cette contrainte apparemment gratuite, éventuellement idiote et inutilement désagréable. LA réponse écartera toute objection: au nom de la civilisation! En quoi consiste en effet la civilisation, quelles que soient les différences de culture et d'époque? A ne pas suivre aveuglément les attirances, à ne pas obéir de façon mécanique aux répulsions.LA civilisation vient compliquer le jeu, contrarier les impulsions. Il vous sera donc répondu que cette longue expérience a pour but de vous faire participer, de manière éducative et désinteressée, à la grande aventure humaine. Seuls de mauvais esprits verront là un argument en faveur de la barbarie. Voici aussi et encore ce qui fonde la "non-civilisation", le refus du monde dans lquel on vit et le 'tribal" antisocial: le refus des usages alimentaires fondateurs, etr de ses propres racines. Tels est l'un des aspects des conduites adolescentes de haine passant par le goût d'aliment "autres".quand on dit "j'aime pas ça", ce n'est souovent pas l'aliment qu'on n'aime pas...Mais sa vie, sa famille... avec un peu de mépris de soi-même combattu par une affirmation de soi insupportable! LEs tabous religieux immatures lemontrent assez! Comme les "régime" créés par des popuacres plus ou moins haineux et coincés: Kellog, Oshawa, Bircher et autre simagrées alimentaires à justifications mystiques ou scientifiques, voire les deux. En alternance ou en même temps. L'idée stupide qu'il nous faut manger 7 fruits différents par jours, l' idéologie de la "santé à tout prix", la lipophobie ambiante, la discrimination envers les gros (qui a tué! Rappelons-nous l'afaire de la poste belge!!!! et quç pue encore durant les "chasses au gros"" que s'amusent à pratiquer de jeunes américains, traquant les obèses pour les frapper, les humillier), brf, tout ce qui participe à l'idéologie du pur et de l'impur, du "démon de la pureté" est dangereux, barbare et totalement malsain. Ce n'est pas le seul phénomène de société redoutablement desructeur pour chacun et pour tous que traque avec esprit le beau livre de Roger-Pol Droit! Laissons le dernier mot à Henri Monnier, dont le personnage, Joseph Prudhomme, jamais à court de raisonnements spécieux : Je n’aime pas les épinards et j’en suis fort aise car si je les aimais, j’en mangerais, or je ne puis les souffrir.
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