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orlando de rudder
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28 janvier 2006

Une femme, un homme, dialogue à travers temps

Voici un dialogue qui me plaît. Evidemment, l'interlocutrice n'est plus là depuis longtemps... Nous autres, hommes errons dans le monde en quête d’une nécessité d’être plus vaste que nous. A défaut de l’avoir pu trouver dans la biologie, nous nous sommes inventé des pensées du dépassement de soi qui sont peut-être des illusions, mais dont nous sommes assez jaloux pour mal supporter que les femmes les illustrent tout aussi bien que nous. Certaines de ces pensées, comme l’art ou la poésie, quand bien même seraient-elles portées par le désespoir, sont tournées vers la vie. Elles concourrent à la culture, elles persuadent par séduction, elles recherchent l’amitié et la présence, en égales, des femmes. Tout au contraire, la plupart des religions primitives et deux des « grandes » religions monothéistes excluent les femmes : en raison de leur impureté menstruelle. Ce sang-là, qui est à la fois signe de mort et preuve de vie, fait peur aux hommes. Qu’ont-elles besoin de religion, les femmes : elles sont métaphysiques jusqu’au bout des ongles.> Jean-Claude Silbermann, « La Haine des femmes » Le Jour me nuit, 1999. Encore que ce que dit Silbermann pourrait l'être par une femme et pris à contresens: la peur supposée ou réelle est assez commode. Trop. Voici une réponse de femme que l'on croirait faite sur mesure, émise pourtant des décennies avant la question: Mais peut-être est-ce là une manière de penser purement féminine, car l’homme s’avoue plus difficilement que son être contient aussi du manque d’être et que cela ne se comble que par la densité d’un autre corps ou son image. Peut-être d’ailleurs en convient-il, car enfin, la possibilité des amours réciproques n’est pas tout à fait exclue. Nora Mitrani « Une solitude enchantée», Exposition internationale du surréalisme, 15 décembre 1959, in Rose au cœur violet, 1988 PAs tout à fait exclue... En effet! La finesse, l'humour de Nora Mitrani a encore frappé: voici une femme, grave, tragique, lucide et et dont une certaine beauté d'âme me surprend constamment...
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