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orlando de rudder
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22 décembre 2005

L'art pour l'art, le réalisme et tout ça...

George Sand, célèbre et méconnue, sait souvent remettre les pendules à l'heure: L’art pour l’art est un mot creux, absolument faux et qu’on a perdu bien du temps à vouloir définir sans en venir à bout : parce qu’il est tout bonnement impossible de trouver un sens à ce qui n’en a pas. Demandez à un poète, au plus exclusivement poète de tous les hommes, de faire des vers, seulement pour faire de beaux vers, et de n'y pas mettre l'ombre d’une idée philosophique, vous verrez s'il en vient à bout, ou bien vous verrez quels vers se seront. George Sand, Oeuvre Complète, 1851. « Préface ». Tout écrivain est forcément engagé! Même les fabriquants d'Harlequins qui servent une idéologie dominante! Même Harry Potter est libéral! Seuls font dans l'esthétique décorative les obsédés de l'utilitaire, du réalisme et du social! Ca leur fait tant plaisir! Hourrah, corne au cul, vive le Père Ubu! Laissons les réalistes proclammer, si bon leur semble, que tout est prose, et les idéalistes que tout est poésie. Les uns seront bien forcés d’avoir leurs jours de pluie, et les autres leurs jours de soleil. Dans tous les arts, la victoire sera toujours à quelques privilégiés qui se laisseront aller eux-mêmes, et les discussions d’école passeront comme passent les modes. George Sand, « Le réalisme », Le Courrier de Paris, 2 sept 1857. Quant au réalisme ou "effet de réel", c'est le comble de la falsification, parfois virtuose.L'art est ailleurs.Il n'est pas réaliste mais vrai, en soi: Un acteur devrait-il êre son propre personnage sur scène qu’il lui faudrait se maquiller pour se ressembler vraiment selon l’optique scénique. Le réalisme n’est qu’une apparence et un leurre. Paul Blanchart, Histoire de la Mise en scène, 1948. Ce qui est valable au théâtre l'est pour le roman: l'"effet de réel " est fruit de l'art: Zola a passé trois jours dans la Beauce pour écrire La Terre, Simenon n'a jamais fréquenté les milieux qu'il décrit, Hugo n'ajamais eu de contacts précie avec le peuple parisien et Philip K. Dick n'a jamais rencontré d'extra-terrestres (à ma connaissance, je me trompe peut-être).
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Commentaires
O
Je me demande si, à l'époque d'Eugène Sue, il y avait déjà des plumes en métal, ou plutôt, si elles étaient d'usage courant en France. En Angleterre, patrie de ces plumes, elles ont mis longtemps à s'imposer. J'ai vu, lors d'une exposition, les plumes d'oie de Victor Hugo, qui les usait jusqu'à ce qu'elles bavent, à côté du manuscrit de Notre-Dame-De Paris... C'est vraiment au début du XXe.s.que les plumes métalsiques sont devenues courantes. En attendant le stylo de Philo Waterman... Ecrire à la plume d'oie est agréable et ça produit un joli bruit.J'en ai quelques-unes, venue d'une oie qui ne passera pas Noël, il faut que je les taille,e t ça fait longtemps que je n'ai pas fait de calligraphie avec ces plumes! JE me sers de plumes métalliques ouo de calames, voire de pllumes spéciales ou que j'alèse moi-même comme me l'a appris mon père.Ce dernier écrivait "à la duchesse", c'est-à-dire d'une façon telle que les pleins se font en montant, pratique abandonnée depuis longtemps mais qui donnait une belle écriture.<br /> <br /> A propos de bureau de style: un ébéniste s'était mis, naguère, à reproduire les bureaux des grands écrivains. J'ai flashé sur celui de Georges Sand.Hélas, il est fort coûteux et fait de bois superbes!
C
Eugène Sue a écrit "les mystères de Paris" sur un bureau de style, avec une plume en or.
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