Quartiers

A Maubeuge et dans les environs, il y a eu deux ou trois voitures brûlées... C'est tout. Pourtant, ce coin est déshérité, le chômage y est affolant, la discrimination galopante..LE bassin de la Sambre est sinistré... Et c'est bien pour cela que Christophe Colinet avait publié "l'autodafé des quartiers" que j'ai préfacé... Envoici le ^prière d'insérer": CHRISTOPHE COLINET L'Autodafé des quartiers Quand les banlieues flambent Une analyse précise du mal des banlieues. La mise à nu des stratégies de violence établies par les trafiquants de drogue et sévissant au cœur des guérillas urbaines. Christophe Colinet est rédacteur en chef à La Nouvelle République du Centre Ouest.(auparavant, il était à La VoIx du Nord) 144 p., 17 euros, 1999, ISBN 2-911416-18-X Ce livre racontait des émeutes à Maubeuge et aux alentours, analysait le phénomène. C'était il y a quelques années (98?). MAubeuge semblait à feu et à sang, l'émeute était virulente, on avait déjà parlé de faire intervenir l'armée... Tout le monde s'affolait, et il y avait de quoi... C'était terrible. Et aujourd'hui... rien! Dans l'une des régions les plus touchées par les malheurs sociaux actuels!!!! On a beaucoup critiqué ce livre, qui parlait du caïdat, des "grands frères, de l'utilisation des mineurs pour brûler les autos,e tc... Il didait déjà que l'Islam n'y était pas pour grand chose et qu'il ne s'agissait pas d'un mouvement de chômeurs, même s'ils s'y impliquaient parfois... Depuis, il y a eu un vrai travail social à MAubeuge, à Sous-le-Bois, à Louvroil, etc... Oui, ces éducateurs, ces services sociaux, ces missions locales si critiquées... Tous ont fait un énorme boulot! Résultat: ça marche. Il y a encore la mainmise des trafiquants et autres "racaille" sur les "quartiers". Seulement, leur pouvoir est atténué, seulement, il y a une action de longue haleine... Bref, il suffit d'AGIR! D'en donner les moyens. Ces mluvements, ces "émeutes" n'ont rien de spontané mais viennent d'un "économie parallèlle" et d'une volonté de pouvoir sur certains lieux. MAis là, aussi, les habitants ne l'ont plus voulu... LEs problèmes demeurent, mais cette violence ne les exprime en aucun cas... sinon partiellement, en tant que prétexte. LEs composantes du problèmes sont le sentiment de non-reconnaissance, l'inadaptation socile entretenue par le mépris de l'école, un machisme"obligatoire", une confusion "identitaire" et la dépression haineuse, le tout dûment cultivé. Pendant cre temps, de jeunes chômeurs cherchent du boulot, vivent et subissent le racisme ordinaire... Et, malgré toutes les critiques, Colilnet avait raison... LEs lois de la République sont amplement suffisantes. Il faut lutter contre les discriminations qui sont idéologiques et mentales: Les moeurs ne suivent pas les lois. Ce n'est ni à l'école, ni à la société, qui "fonctionnent" pour la majorité des gens qui sont en cause mais leur refus systématique... Il peut y avoir des aménagements, certes. Mais une minorité ne peut imposer sa façon d'ête aux autres. Et ce mouvement des banlieues, ni "populaire", ni "spontané" doit être considéré comme une simple délinquance à prétexte identitaire. Et plaindre ceux qui s'y sont laissé entraîner!!! La lutte contre cette situation est avant tout cutlurelle let sociale: combien de lecteurs réguliers parmi les "émeutiers"? Combien ont d'autres pratiques culturelles que les musiques marchandes, démagogiques et industrielles? ET c'est pourquoi il faut continuer l'action sociale et combattre la haine dépressive par la culture et le respect de l'école sur le terrain. LA discrimination? Il n'est pas possible de changer les mentalités. MAis il est bon que les lois posent des limites.