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orlando de rudder
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10 novembre 2005

Moi, j'ai trahi l'incertitude (deuxième état)

Moi, j’ai trahi l’incertitude. Quelle heure est-il ? Evidemment, je reste là, quasiment imbécile, dans cette rêverie maussade. J’imagine, quelque part, un pays plus que loin, que nul ne connaîtrait, par égoïsme pur. Par mon égoïsme. Celui qui va à pied, parce qu’il est trop lent. Mon premier apprentissage fut d’assiter à Dieu, un spectacle d’un jour. Ca se passe dans le ciel. Cela m’a persuadé de ne plus penser peu. J’ai vu juste. J’ai vu de l’homme dans sa vie d'homme. Et même des autres. Et des animaux.Rien, cependant, qui puisse devenir le garant de la nourriture que l'on obtient de la terre. J’avais faim. Trop. Et j’ai trahi l’Incertitude ! Quell heure est-il ? Non, mon regard ne s’est pas fané. Rien ne l’a fauché, aveuglement. Des choses idoines demeuraient à l’entour. Mais je n’ai rien vu de ce que je cherchais. Rien qui ne veut de ce qu'il est permis de cultiver. Alors j’ai plongé. Nagé ! Ici ; Dans le coeur identique de l’un à l’autre : universel miroir de l'apprentissage, de la connaissance et de l’action. L’amour ! Le monde n’a pas de parole. Il ne sait pas se tenir. Il se boursoufle. C’est beau. Mais j’ai trahi l’incertitude. Quelle heure est-il ? Oui, j’ai rêvé de pays spacieux. Et même, sapristi ! De pays incongrus dont nul n'imaginerait l'existence ! Des territoire pour quelqu’un qui voyage dans le faux, le rien, le sublime, le mystique..J’avais encore des croyances ! Je ne m’en suis pas étripé. Je ne m’en suis pas écoeuré ! Dame, c’est utile, certains soir d’hiver, quand il n’y a plus rien dans le buffet : On navigue dans la faim. Ca grouilled ans le ventre. Ca grouille-misère, ça chatoie, gargouillis. Ca coupe en deux : Tête et jambes, et le vide au milieu.La vieille faim, plus vielle que nous.La faim tenance. Celle qui met dans la tête des idée de crever. ET qui fait voir des choses, grandissent ls visions, des choses incroyables. JE ne sais plus, moi : des grands bateaux allégoriques. Que tout en soi voudrait barrer, afin de partir chez Cocagne, chez Tartine. Alors, on les regarde, ces bâtiments ! On les scrute avec réflexion. On se voir durant de nouvelles conduites, mêlant sagesse et fantaisie, harmonie grotesque de la fain qui trépigne ! Crever ? Non ! J’ai trahi l’incertitude. Quelle heure est-il ? L’incertitude n’est pas un un sentiment sans euphorie, ni trêve, ce n’est qu’une destinationn qu’un avenir précoce : du déjà présent. La destination idéale pour ce navire idiot, sans rime ni raison, sans parole donnée.Faim ! Communion de l’esprit avec le vide au ventre. On pense en tripes molles, en intestins vidés. On tracasse l’harmonie de tout l’univers, on la tarabuste. Puis elle dit, folle ivresse, qu’elle n’est que foutaise. Alors voila, je souhaitais adorer une saucisse, un poulet. Plutôt cuits. C’était un joli rêve que je possèdais en mon for intérieur : La vie, toute vie. Je voulais, peste, trouver la force, l’énergie, l’élégance, l’Amourà plein corps, afin de vivre un peu, encore. Et j’ai trahi l’incertitude. Quelle heure est-il ? Le démon de midi n’a pas d’heure pour qui grouille dans son ventre, qui renifle et qui croit sentir dans l’air l’odeur de quelque viande exquise ! La faim m’exaspérait ! Parfois Même, écoutez bien, je fus du genre à voyager dans l'imaginaire, Pas du maigre, certes, mais du chaud, du gratiné, du fondant, un vrai gruyère à tartines rôties ! Ou pire encore, du crémeux, du bien vache, du viandeux, du juteux. Du saignant, palsambleu ! Et sous le ciel, pardi, je regardais d’imaginaires victuailles. Je les voyais en vrai. Avec des yeux sans clignotance ! Et j’ai trahi l’incertitude ! Quelle heure est-il ? Misère, c'était le nom de ma vie. Une vie boîteuse, avec un goîytre au cœur. De l’amour siphonné en sale eau de boudin.L'autre, destin de mon existence me réservait le vide, la quintessence du rien. J’étais parti, partout ailleurs, dans ces pays imaginaires. Misèrable, cahotant, nulle part, dans la nuit de la faim. Et voici donc pourquoi, je le dis haut et fort,j’ai voyagé dans l’imaginaire, parce qu’un autre voyage, c’est trop bête à vivre : Ca rend touriste ! On y existe en faux. ! Ma faim devenait vérace. Donc, j’ai trahi l’incertitude. Quelle heure est-il ? Pour illustrer concrètement l'ascension de la fringale, cette maîtrise qui nous dépasse, préludant à la mort, du moins on s’en inquiète… Pour illustrer, disais-je l’inconséquence de l’être qui gargouille des tripes, j’imaginerai l’illumination morose, la faible clarté du vie d’encore là. C’est un éveil. Une réalité mafflue, au front de buffle, le bœuf. Exemplaires pitié des dents qu’on serre ! La faim éduque et prétend que son dressage est obligatoire. On s’en fout, on veut bouffer. Et l’on trahit l’incertitude ! Qualle heure est-il ? Des vrais voyages, que je veux enfin taire, je suis revenu. Les yeux pleins de folklores. Les oreilles itou. Je n’avais pas le choix, je ne connaissais pas encore la faim. Ni l’enfermement. J’ai usé des moments, J’ai bouffé de l’instant. Du temps qui passe, du parallèle à l’heure exacte : J’ai dégusté de l’à côté, des viandes obscures. Des légumes creux comme un vieux dieu. Et j’ai trahi l’incertitude ! Quelle heure est-il ? La faim montre toutes les apparences d'une quiétude parfaite. Elle voit l’affamé subir son enseignement. C’est trop sérieux ! Ca prend le temps. Ca prend du crâne et de la vie. Et tout ça dans la sueur, la sueur de faim, les grosses goute qui pliquent en ploquant sur le sol du trottoir. On vit, avant que d'être conduit à en douter un peu. Beaucoup.Sans passion : y ‘en a plus. On ne jouit que de peu de latitude pour se mouvoir. Imaginez le désastre, si l’on paniquait ! Faut se rassurer, croire que ça finira. Il faut trahir l’incertitude. Quelle heure est-il ? Quand la faim s’amoncelle, rêver devient obligatoire, comme une école publique.Comme une loi d’ardeur. Alors, je me suis créé des états d’être de confection, qui gênent aux entournures. Des états d’âmes à vendre en gros, avec de beaux défauts cachés, des garanties inexcusables. Maais personne n’achète ça. Donc pas de sous. Donc on reste sur sa faim. Et ritournelle intense recommence la danse capucine, la grouillante clapoteuse, la glouglouteuse mesquine. Y a plus de choix, ni quoi, ni qu’est-ce : Il faut trahir l’incertitude ! Quelle heure est-il ? J’ai bourlingué comme un vieux pied, un gauche, qui a marché dans l’esprit détruit.Dans l’esprit puant, vidé par le néant du ventre. J’ai navigué comme un vieux pied, un droit qui y croyait, Et qui marchait bien devant lui. Par les matins d’hiver… Avec de la neige. Pure. J’ai même failli prier, sauf que j’ai de l’honneur. Je me suis défendu contre cette tentation. Sauf certains jours, mystiques et bêtes, profonds et s’acharnant, à suer du sens. Oui, j’ai failli croire.J’ai serré les dents.Par chance ma prière ne fut que machinale, verbiage, récitation. Mais j’ai trahi l’incertitude ! Quelle heure est-il ? La Faim ? Faut la voir. Ente les yeux. En pleine glabelle. Au troisième œil ! Parfois elle montre un regard de tueuse.On croit va tout désoler, désimbiquer les os… Mais non : on délmire et la faim semble se morfondrree, faitre la gueule, crier « personne ne m’aime » comme dans le rôle médiocre d’un futur suicidé. Elle veut qu’on pleure, réclame son dû. Elle se morfond et chuchotte: « A quoi bon mourir ? Deviens donc immortel.Et je serai alors tous les jours avec toi ! Tâche de vivre, pour qu’on soit deux ! Mon amour, mon amour… Et j’ai trahi l’incertitude. Quelle heure est-il ? Bah ! Tant qu’il y aura du destin, on pourra s’en tirer.Blessé, meurtri, foutu. Accompagné toujours de solitude immonde.On trouvera bien, réel ou même pas vrais, quelques très vieux alcools, pour y noyer des Christs, des charités maussades, des compassion glacées. Et aussi quelques larmes… Oui, j’ai trahi l’incertitude ! Le premier état se trouve ci dessus, daté du 9 novembre.
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