2 novembre 2005
mot-à-mot laconique
Mot-à-mot laconique.
Si haute fut la grammaire que j’en ai perdu pied. Un peu d’inachevé secoua ma syntaxe et c’est en rhétorique qu’un corbeau a croassé.
J’ai lu comme on le peut l’instant qui s’amenuise en accordant sans fin l’extirpation du sens. J’explorai, fiévreux, les glaciers du vouloir-dire, vivant à croupetons les instants mêmes de toute signifiance. Et me voici perclus dans le mot-à-mot laconique de l’indicible écrit. Je vécus l’urgence de parler haut de ce qu’on ne saurait exprimer. Telles furent mes patiences, l’armée de mes soucis. Mon métier se tisse à la lettre, à l’esprit. Et le cœur, si volage, y trame sa substance.
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