Le regard de Minerve

Le regard de Minerve. La cogitation vous paraîtra viandeuse, juteuse jusqu’à l’os, doux plaisir de penser, savoureuse chair qui rôtit lentement dans le for intérieur. La méditation oxyde l’incertitude. elle ressemble à la mer, mais ne déferle pas. Elle est ronde au goûter comme une perle de sel, ou encore une larme .. La contemplation est une vitamine. Un art tout méconnu, à regarder, transi, comme au travers d’un aquarium. Trois soeur pour se livrer à l’intelligence de êtres et des choses. Trois fleur qu’il faut ceuillir et tenir fort au poing. Trois soeurs douces et rapaces, câlinant la méthode. ‘et le jardin de Minerve, son regard et sa foi. Et c’est la loi qu’on suit si l’on veut être soi. Le cogitation s’efforce sans s’essoufler : elle se mâche et mastique avant de fondre au bec. La méditation propose des saveurs incisive, parfois âpres mais c’est un délicieux émoi. La contemplation diffuse arrières goût et parfums, queue de paon ébahie,poème de saveurs tendre. Oui ; penser, c’est aimer Pensée comme fleurie, humanité solide, poésie de nos âmes : Qui s’en déssaisit s’alanguit sans méthode. Sans celle qui, abrupte, nous offre l’énergie pure. L’aquarium serait rempli d’une eau verte, plutôt turbide et parcourue de filaments végétaux. La contemplation assainirait le tout. Greffons à nos regards les deux yeux de Minerve. Ô l’admiration ! quelle joie de s’y croire ! Même si ce qu’on admire nous hait personnellement, dans le plus grand secret. C’est-à-dire… Bref, passons. Autre chose nous attend. Nous saurons quoi.