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orlando de rudder
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31 octobre 2005

Cailloux maudits

Des kilomètres de cailloux, ml tassés, mal damés, qui rebiquent en sursaut. C’est la route imbécile de mon amour déçu. C’est le chemin noiseux, in y traîne le pas, on y chemine en vain, cœur en paresse. Ô méfait d’avoir aimé, et de n’aimer plus guère ou alors rien qu’un peu ! Un soupçon, une grisaille, un peu de soi. Quand même. Des émeraudes moisies, espérance bousillée, le matin, le matin, avec son jour qui vient !!! C’est du saphir soigné au bleu de méthylène, angine abominable d’avoir cru dire « je t’aime ». Et même de l’avoir dit., Ô méfait d’avoir aimé, et de n’aimer plus guère ou alors rien qu’un peu ! Un soupçon, une grisaille, un peu de soi. Quand même. Cœur-diamant pâlichon, étincelle maussade, lumière qui fait la gueule, l’amour évaporé aux facettes faussées comme de mauvais miroirs, gemmes fondues en feu de rien, poèmes aux abois, désir de chien en chien, de jour en jour, silence pour rien… Ô méfait d’avoir aimé, et de n’aimer plus guère ou alors rien qu’un peu ! Un soupçon, une grisaille, un peu de soi. Quand même. Améthyste pour la soif, quand y a trop soif, qu’on boit trop l’alcool qui vous essore la luette et puis le foie ! Foie qui bat comme un cœur, qui a une dent contre l’amour, qui reprend de l’alcool parce que c’est dégoûtant, avec un haut-le-cœur. Vous trouvez ça marrant ? Ô méfait d’avoir aimé, et de n’aimer plus guère ou alors rien qu’un peu ! Un soupçon, une grisaille, un peu de soi. Quand même. Rubis, sang mesuré, ça bat pas trop, ça s’ankylose, accoutumance au désespoir, le joli jour bien tristounet et la pensée bien dégueulasse de l’à quoi bon tout est foutu ? Ca rétrécit, le cœur, quand il a bien bouilli, marmites de déceptions, ragoût figé d’adieux. Ô méfait d’avoir aimé, et de n’aimer plus guère ou alors rien qu’un peu ! Un soupçon, une grisaille, un peu de soi. Quand même. Je vais me foutre de la gueule d’une opale noire. Pierre à la con. Genre de destin. Genre mamours moches. Caresses en toc. Fluorescence accaparente des vieilles épiphanies, usées au coude, jusqu’à la trame ! Ô méfait d’avoir aimé, et de n’aimer plus guère ou alors rien qu’un peu ! Un soupçon, une grisaille, un peu de soi. Quand même. Toi, mon Amour… J’insulterai la lune, pur qu’elle dégueule sur moi la pâle tranquillité d’Héate ou de Trivia, déesses de carrefours : on ne sait pas où l’on va. Mais c’est ailleurs, pur sûr ! Une preuve s’en déduit : ça ressemble à ici ! Ô méfait d’avoir aimé, et de n’aimer plus guère ou alors rien qu’un peu ! Un soupçon, une grisaille, un peu de soi. Quand même. Voilà qu’en ma mémoire tu rayonnes, toi, la Elle, espèce d’Autre, espèce de pas-moi que j’aime pas vu que tu ressembles à ce que j’aimais de toi, en toi. Voilà que je voudrais ce que je ne veux pas.Les éternels retours, ça se fige et c’est gras ! Ô méfait d’avoir aimé, et de n’aimer plus guère ou alors rien qu’un peu ! Un soupçon, une grisaille, un peu de soi. Quand même.
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