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orlando de rudder
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13 octobre 2005

De la méditation au film d'épouvante

La longue histoire de ma méditation, de la cogitation, de la contemplation en Occident est fondatrice de sa pensée. Les pères du désert ont laissé peu d’écrits à ce propos, mais on y retrouve les « imagines agentes », les « images agissantes », le « spectacle intérieur ». Cesi a été renforcé par la pratique des arts de la mémoire.L’Ad Herrenium, en effet, longtemps attribué à Cicéron proposait d’organiser ce dont on voulait ce souvenir en images remarquables, en objets de représentations intérieure, avec, en plus, la construction des « lieux de mémoire », si fertiles. Ces représentation parfois absurdes semblent être à l’origine de certaines satues grotesques des cathédrales. Les méditants antiques avaient inventé le cinéma intérieur, on le fit sortir de l’intimité individuelle… L’apport de Saint Bruno, tel que l’a fait connaître Guignes II le Chartreux, son biographe, a renforcé cette mentalité méditante particulière. Puis, la lecture silencieuse (jointe à la lecture à haute voix, nécessaire elle aussi) a permis une intériorité nouvelle, une « incorporation » des textes sacrés, puis du reste. L’état de lecture silencieuse, bien pratiquer est producteur d’ondes alpha et l’on peut mesurer d’autres paramètres montrant en quoi elle mùodifie l’état mental, le métabolisme du lecteur. Ce fut le « yoga de l’occident »… La Renaissance, à la suite de Raymond Lulle (extraordinaire personnage du moyen age) a perfectionné tout cela grâce à Rudd et à Giordnao Bruno (que l’on brûla). Tout était prêt pour la naissance de l’humanisme. La Contre-Réforme amena entre autre l’ordre des jésuites, si particulier. Rappelons qu’ils n’ont jamais rien eu à voir avec l’inquisition, confiée aux dominicains. Les Exercices Spirituels d’Ignace de Loyola, méthode de contemplation, ravivait le « spectacle intérieur », l’anamnèse antique.Il s’agissait parfois de contempler l’enfer et l’on a eu des réactions de terreur… Encore faut-il savoir qu’il s’agissait d’un simple manuel (on le trouve réédité) et que, en prenant au sens banal le nom d’ « exercices », un manuel de gymnastique n’est pas une séance de culture physique, ce que savait Ignace ! En Chine, et au Japon, après quelques problèmes, les jésuites s'intéressèrent à la pensée bouddhiste dans laquelle ils retrouvaient bien des points communs avec la tradition chrétienne de méditation. Leur ouverture d'esprit fit que les autorités européennes les accusèrent de vouloir "fabriquer" une religion synchrétique marquée par le bouddhisme. Les très belles oeuvre de Ricci témoignent de cette époque et de la proximité de l'esprit de leur auteur avec l'art des gravures d'Orient. Pour la petite histoire;, le mot yin, comme le mot yang apparaissent pour la première fois en France dans l'encyclopédie de Diderot! Avec une analyse très sagace de la pensée japonaise! Grâce aux voyages des jésuites. Et des commerçants des Hollandais... Cette démarche intellectuelle, mais aussi sensorielle, intime, affective permit l’éclosion de génies surprenants, parmi les jésuites, comme Athanase Kircher, qui fut le premier en Occident a présenter un dictionnaire chinois et une grammaire de la même langue. Mais que n’a-t-il pas fait ? Tout l’attirait et ses travaux sur la lumière demeurent uen date importante. Il s'est ibntéressé à de multiples domaines et demeure injustement oublié. Il fut sans doute l’inventeur de la lanterne magique… Mais les mystiques sont aussi des roublards ! Ce bel instrument allait servir ! Dans leurs suprenantes "réduction" ouo "républiques" du Paraguay, au système "politique" pour le moins original, nos missionnaires avaiebnt fort à faire pour convertir! Les jésuites pensèrent qu’il était fort difficile d’enseigner les arts de la mémoire, les exercices spirituels aux Indiens du nouveau monde. Alors, comment les évangéliser ? Comment leur montrer les mystères chrétiens ? Croyant que les Indiens ne pouvaient intérioriser, les jésuites peignirent des plaques pour lanterne magique. Et l’on montra à ce nouveau « public » les horreurs de l’enfer, et la grandeur du Christ en croix, avec beaucoup de sang et d’effets épouvantables. Ces spectacles firent évidemment grande impression. De plus, le cérémonial, l’obscurité nécessaire montrèrent leur efficacité. Bref, la lanterne magique fut à l’origine de maintes conversions ! Le film d’horreur était né !Le mensonge, quant à lui, avait déjà de la bouteille. L'illusionnisme aussi! Sur Kircher, l'histoire des jésuites, l'Ad herrenium, etc. on a tout ce qu'on veut sur internet! N'oublions tout de même pas que les conquérants de l'Amérique furent souvent ignobles et sanglants. En dehors des massacres collectifs, ils aimaient bien livrer des I,doiens aux chiens, puis les regarder se faire dévorer! C'étaient de fervents catholiques. Bref, on se serait cru en Europe, en Chine ou au Tibet! PArmi les espagnols occupants, Sainte Rose de Lima, péruvienne, demeure admirable par sa profondeur mystique. Elle a laissé un témoignage de profondeur sublime... Pendant ce temps, les gens de sa famille exploitaient les paysans, les esclaves et tuaient à coeur-joie. On se croirait décidément au Tibet ancien! JE dis bien ancien, car les Chinois torturent en douce! C'est plus propre, ça ne se voit pas! Lhassa, entre deux fast-food et une pizzeria, est parcourue par des gns peu amènes en imperméables, caricatures des flics de mauvais film, qui écoutent ce qu'on dit. Et lorsqu'on parle mal, on est invité à des vacances très fatigantes dans des prisons solides. La tendresse des geôliers y est relative. On se croirait en Inde ou en Espagne franquiste. Mais ça ne se voit pas! Pour un mystique du communisme, fût-il sincère (il y en a) "tout va bien"....Comme pour certains voyageurs des temps anciens. Comm on le voit, les Espagnols ont des leçons à prendre! Eux qui brûlaient les gens en public! Franchement! Bien sûr, le spectacle attirait des foules. C'est à peine si on ne vendait pas de frites et de merguez (mais à l'époque...) Ni Dieu ni maître! LEs beaux textes mystiques, si purs, si sublimes, sont-ils comme les roses et poussent-ils toujours sur le fumiers de la torture, des exactions, de l'oppression? C'est presque une loi: plus l'expression est élevée, grandiose, émouvante, plus la réalité est sale. Et, en plus, il y a les phrases creuses, si marrantes des "foutriquets sentencieux"... ...
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