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orlando de rudder
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18 mars 2014

Culture ouvrière.

Paris, faubourg Antoine, jadis: Dans l'atelier de tapisserie de mon arrière-grand-mère, puis de ma grand-mère paternelles, certaines ouvrières savaient lire, d'autres pas. Les premières, durant les pauses, lisaient à haute voix les journaux, mais aussi des livres aux autres. Elle se relayaient, comme la patronne qui achetait des livres en éditions populaires. Ce n'est pas un cas isolé, mais un tradition artisane. Et c'est aussi comme ça qu'il y a encore plus longtemps, les po...èmes de Victor Hugo étaient des "best-sellers"  populaires autant que les Misérables et autres oeuvres. Chez ma grand-mère j'ai aussi retrouvé des petits classiques: on lisait Molière et Racine. Et mon père, petit garçon, écoutait: A partit de ce milieu de tapissiers, il est devenu décorateur de théâtre, avant de changer de voie. A l'époque, il y avait beaucoup d'illettrés fort cultivés! Et la poésie avait un public.  Certes, il s'agit de l' "aristocratie ouvrière" de la tradition artisane, dans la lignée du compagnonnage: mon père est allé à l'école Boulle et ma grand mère, Meilleur ouvrier de France, ce qui n'est pas rien, y a enseigné. Mais cette lecture existait d'une façon répandu, y compris dans des usines... peut-être pas partout, mais c'était là!
Nous sommes loin de l'anorexie cuturelle revendiquée d'aujourd'hui

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